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Georgina
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MessageSujet: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:13

26/8/04 à 17h29 :

Le réveil

Je cherche des réponses à mes questions...
Pourquoi je suis ici ?
Je viens de me réveiller dans cette chambre. Mais où suis-je ? Un moniteur près de moi fait un bruit strident. Une infirmière accoure à mon chevet.
-Ca y est, crie t elle, elle à repris conscience ! Venez-vous autre !
-Qu'est ce que je fais ici ?Je tente de me relever mais l'infirmière me plaque au lit.
-Non ce ne serait pas prudent restez tranquille.
Le médecin de garde arrive un cahier à la main.
-Bonsoir Julie, me dis t il avec une grand sourire, vous nous avez fait une sacré peur. Je me présente, je m'appelle Steeves, interne en réanimation.
-Réanimation ?
-Oui.
Tout s'embrouille dans ma tête. Quand je me suis réveillée, je pensais me connaître... Mais, en fait je ne me souviens de rien. Horrifiée à cette idée, je me tourne vers l'infirmière.
-Qui suis-je ? Je suis où ?
-Son état est plus grave que ce que nous avions imaginé, s'inquiéte Steeves, laissez-nous, Marie-Ange. Je m'en occupe.
En levant mon bras droit pour me remettre une mèche me tombant dans les yeux, je remarque que mon avant bras est totalement bandé. Je regarde alors mon avant bras gauche, la même chose !
-Mais, mais... Que... Qu'est ce qu'il m'est arrivé ?
-Vous ne vous en souvenez donc pas?
-Non... Je fais quoi ici?
Steeves se frotte le front et s'assit sur la chaise près de mon lit.
-Quelle est la dernière chose que vous ayez vu ce soir là?
-Je ne sais pas de quoi vous voulez parler.
J'essaye de me relever mais une douleur aiguë me parcourt les jambes.
-Qu'est ce qu'il m'arrive ?
-C'est ce que nous tentons d'éclaircir, répond doucement l'interne, aucun souvenir même insignifiant sur vous ou votre passé ?
A ces mots, je tente de me remémorer ce qu'il m'est arrivé mais rien y fait. J'ai en face de moi un écran noir.
-Où m'avez vous trouvé ?
-Enfin une question à laquelle je peux vous répondre, souri Steeves, dans une ruelle les avants bras et les cuisses lacérées. Vous êtes tombée là de fatigue car votre taux de glucose était très bas. Vous avez même essayé de ramper. Je ne sais pas à qui ou à quoi vous vouliez y échapper mais ça devait être assez grave pour s'acharner autant. En ce qui concerne vos blessures, nous pensons que la grande majorité vous a été infligée par vous-même vu leur sens et leur profondeur.
-Et les autres ?
-Les autres je l'ignore mais ce que je sais c'est que la personne qui vous les a faites les a ouvertes à l'acide.
-Quoi ?
Qui aurait pu me faire ça ?Pourquoi je fuyais ?Qui je fuyais ?Je ne me sens pas bien du tout. La pièce tourne. J'ai de plus en plus mal au coeur.
-Vous vous sentez bien mademoiselle ?
Cette question m'est lointaine. Je ne vois plus rien. Je sombre dans une sorte de néant et j'entends une voix. Ce n'est pas celle de l'interne. Elle est plus rauque. Elle résonne dans ma tête !
-Soumets-toi à sa volonté !Sommets toi à moi !
Mon subconscient me dit de m'enfuir de ne plus revenir mais je ne peux pas !Je suis prisonnière !
-Non non !Laissez moi !Laissez moi !
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Georgina
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:15

26/8/04 à 17h30 :

Crises de démence

Je reviens à moi. Je ne peux pas rester là !Je dois partir tout suite !Je bondis de mon lit mais suis trop faible pour aller bien loin.
-Qu'est ce qu'il vous prend, demande l'interne complètement déboussolé, infirmière !
Avec le peu de force que j'ai, je parviens à arracher ma perfusion et les patchs reliés à l'électrocardiogramme. Je ne veux pas rester ici !Je me lève et essaye de me dégager de l'étreinte de Steeves.
-Ils sont là !Je ne veux pas !Laissez moi partir !
Les infirmières arrivent et me bloquent sur mon lit je me débats de toutes mes forces.
-Restez tranquille, s'il vous plait, demande le jeune homme, personne ne vous veut du mal.
-Ils sont là !Ils veulent me récupérer !Laissez moi partir !
Dans un élan de désespoir, je pousse tout le monde et saute hors de mon lit. Les blessures de mes cuisses s'ouvrent à nouveau et me font s'écrouler à terre. Il faut que je m'en aille d'ici !Tout de suite ! Mais les infirmières me maintiennent plus fermement encore. L'une d'entre elles plante une seringue dans mon bras et m'injecte quelque chose.
-Non !S'il vous plait laissez moi partir !Il faut que je parte !
Mes membres s'engourdissent et la dernière image que j'ai est l'interne penché sur moi pour me tenir la tête puis, le trou noir.

Je suis en toge de velours noir, attachée pas les poignets à des chaînes tenues par deux hommes de carrure imposante. Inutile de tenter la moindre résistance, je serais rattrapée et corrigée sévèrement. Je le sais. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Les couloirs dans lesquels je marche sont sombres et plus j'avance, plus j'ai peur. Je sais où ils m'emmènent. Je ne veux pas y aller. Je sais ce qu'il m'attend. L'un des hommes adresse la parole à l'autre comme si je n'existais pas.
-Ca m'étonne qu'il ne l'ai pas encore tué.
-Tu sais bien ce qu'on dit, il aime la faire souffrir.
Tous deux me regardent avec un sourire malveillant et je m'arrête net. Le plus fort des deux me prend par la taille et me dis :
-Arrêtes toi encore un fois et je lui demanderai de te corriger moi aussi.
Il passe alors sa main lentement sur mon dos. Je me sens sale près de lui mais ne peux que subir. Je me réveille alors en sursaut sans me rappelé précisément de quoi je rêvais. Je suis dans une pièce vide aux murs blancs. Il n'y a qu'un lit dans la pièce. Je me sens mal, très mal, j'ai envie de pleurer mais sans succès. Mes bras et mes jambes me brûlent. Je n'y tiens plus. Il faut faire sortir cette salissure en moi. J'arrache le bandage de mon bras gauche et contemple les blessures ayant du mal à cicatrisées. Elles sont pleines de points de suture. Tant mieux car, ici, aucun couteaux à portée de main. Je tire doucement dessus afin d'avoir le plus de mal possible. C'est mieux pour ce libérer de ces sentiments. Le sang recommence à couler. Allez encore quatre fils et j'arrête. Mon pyjama se teinte de pourpre. Encore un peu. A la seule fenêtre de la pièce située sur la porte, quelqu'un regarde. Je le sais car je peux sentir sa présence auprès de moi mais je ne sais pas qui ça peut bien être. Au bout d'un moment, je regarde en sa direction. Mais a mon grand étonnement, il n'y a personne. Je reprends mon activité quand la porte s'ouvre à la volée et un infirmier se rue vers moi.
-Mais qu'est ce que vous faites ?Vous êtes malade ?
Il tente de me faire arrêter mon manège mais je suis trop occupée pour lui accorder la moindre attention. Il appelle de l'aide. Deux autres infirmiers arrivent et me tiennent les mains. A ce moment, prise de démence je me mets à crier :
-Laissez moi le faire !Il faut que je le fasse !Je vous en pris c'est le seul moyen que j'ai pour tenir cette situation !
Je gigote comme une diablesse. Il faut que je parte, il faut que je m'ouvre, il faut que je fasse couler ce venin !Je donne des coups de pieds, de poings, mais rien y fait ils sont plus forts. Tout à coup je reprends mes esprits. Ils me tiennent à leur merci. Qu'est ce qu'ils vont me faire ?Je ne supporte pas cette idée !Je dois sortir ou ils vont recommencer !Je me débats de plus en plus. Le troisième me prend par la taille pour m'immobiliser. Il me rappelle un fragment de mon rêve !Ca va recommencer !
-Lâchez moi !Je vous en supplie !Ne me torturez pas !Ne recommencez pas !
-Mademoiselle !Calmez-vous enfin !Qu'est ce qui vous prend à la fin !Joël, la seringue, vite !
L'homme le moins costaux des trois ce retire et va chercher une ampoule et une seringue à côté. Ca va recommencer !Ils vont faire ce qu'ils veulent de moi !Pour la première fois depuis mon réveil, j'appelle l'être en qui j'ai le plus confiance.
-Steeves !Aidez-moi !Je vous en pris !Steeves !
Aveuglée par mon désespoir, je n'ai pas vu l'infirmier revenir et me planter l'aiguille dans le bras. Une sorte d'engourdissement m'envahi. Les couleurs et les formes se brouillent et ce mélangent avant de laisser la place au noir absolu.
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Georgina
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:16

27/8/04 à 17h26 :

Julie Webster

Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis que je suis dans ce sommeil. J'ouvre les yeux avec difficulté et je remarque que je ne suis pas seule dans la pièce. Steeves est là. Il feuillette son bloc note et écrit quelques mots puis lève la tête vers moi.
-Tiens la belle au bois dormant est réveillé, m'adresse-t-il avec un grand sourire.
Je souris faiblement et tente de me redresser, en vain. Mes pieds et mes poignets sont fermement attachés par des sangles. Une sueur froide me parcoure le dos. Je n'ai alors plus qu'une seule envie : partir le plus vite possible. Je commence à me débattre fermement décidée à me libérer mais le jeune homme pose sa main sur mon épaule. Je sursaute légèrement et le regarde.
-Voyons, pourquoi voulez-vous à tout pris vous échapper ? Vous êtes dans un hospital. On vous soigne et on vous protège. De quoi avez vous peur ?
Voyant que je n'avais aucune raison, je me calme un peu. La porte s'ouvre et l'infirmier qui m'avait pris par la taille entre un plateau à la main.
-J'ai peur de lui, répondis-je.
-Mais ce n'est que François. Il s'occupe des chambres de cet étage.
Je me tasse dans mon lit et le regarde évoluer dans la pièce. Il pose son plateau et repart.
-Je vais passer un marché avec vous, poursuivit Steeves, je vous détache et vous me promettez que vous ne tenterez pas de vous échapper ou de vous faire du mal.
Je le regarde avec méfiance mais la faim est tellement forte que je cède d'un petit hochement de tête. Il me détache alors lentement les sangles et me laisse m'asseoir. Il me tend le plateau et se rassied près de moi. Comme je regarde le plateau avec méfiance, il me dit doucement :
-Mangez. Allez, ça ne va pas vous mordre.
Morte de faim, je me jette sur la nourriture. Je la dévore si vite que je ne pourrais dire si le repas d'hospital est meilleur que celui qu'on peut manger chez soi. Pour une fois, je me fichais pas mal de manger comme une sauvage. Ceci fit rire Steeves.
-Mais dites-moi, vous voulez ruiner l'Hospital à manger autant ?
Après avoir terminer, Je lui pose une question qui me tiens à coeur depuis que je me suis réveillée de je ne sais où :
-Que savez vous sur moi au juste ? Qui sont mes parents ? Pourquoi je ne les ai pas encore vu ?
A cette demande, le sourire du jeune homme se fige. Il s'éclaircit la voix et se redresse sur sa chaise. Apparemment, il voulait avoir l'air décontracté mais il n'y parvenait pas.
-Et bien, commence t il, je voulais attendre que vous soyez un peu mieux pour parler de tout ça.
Je me redresse sur mon lit et le fixe droit dans les yeux.
-Je veux savoir. Maintenant.
-Puisque vous insistez, il marque une courte pose, j'ai fait des recherches sur vous plus hâtivement depuis votre réveil. Vous vous appelez Julie Webster, vous avez 23 ans et, à l 'époque où vous viviez chez vos parents, vous étiez plutôt, disons, instable.
-Comment ça ?
-Il y a quatre ans, vous avez commencé à dealer, à fuguer plusieurs fois. Vos parents avaient beau faire leur possible pour vous faire changer d'attitude mais rien n'y faisait. Il y a trois ans, vous êtes partie du jour au lendemain sans jamais rien dire à personne.
-Et mes parents ? Ils m'ont chercher ?
-Sans relâche, bien entendu. Mais sans succès. Comme si vous aviez disparue de la surface de la terre.
-Pourquoi ne sont ils pas là aujourd'hui ? Vu que je suis ici, quelqu'un aurait pu les avertir.
A ces mots, le regard de Steeves s'assombrit.
-Et bien, je dois vous avouer quelque chose de très délicat.
Un court silence s'installe entre nous.
-Vos parents sont décédés tout les deux dans un accident domestique.
Dans ma tête, ces dernières paroles résonnent en écho. Je pâlis et me raccroche à mon lit. J'ai un vide en moi qui se creuse. Je ne me rappelle pas d'eux mais apprendre leur mort me choque. Ils auraient pu me dire ce qu'il m'était arrivé. Mes espoirs disparaissent avec eux. Après un temps de ressaisissement, je poursuis.
-Quel genre d'accident domestique ?
-La cuisinière à gaz et était, ce jour là mal fermé. C'est le téléphone qui, en sonnant, à ton fait exploser. Je suis vraiment désolé.
-Est-ce que j'ai des frères et soeurs ?
-Oui, un frère de 11 ans, Joan. Il est mort, lui aussi, dans l'explosion. Toutes mes condoléances.
C'est plus que je ne pouvais supporter. Dans une même journée, je perds mes parents et mon frère. Je m'en veux d'avoir demandé des nouvelles de ma famille. Je me sens de plus en plus mal.
-Je voudrais prendre l'air. S'il vous plait, venez avec moi.
-Entendu.
Il se lève et m'offre son bras. Je marche avec difficulté mais je veux à tout pris sortir. Il le faut. Nous nous dirigeons vers l'ascenseur et traversons les couloirs menant au parc. Il fait beau dehors. Le soleil m'agresse les yeux au début. Je fais quelques pas incertain dans cette sorte de havre de paix où tout le monde autour de moi ce sens revivre. Je lui demande de nous arrêté et de reprendre notre discussion.
-Parlez-moi de moi. Ce que vous avez découvert en m'examinant sous toutes les coutures comme vous avez l'habitude de faire.
Je réussis à lui décrocher un éclat de rire. Mais ce ne fut que la seule marque de joie qu'il eu car, après, il repris un regard grave et sérieux.
-Etes vous vraiment sure ? Vous venez à peine de vous réveillé d'un coma de trois mois.
-Je vous en pris. Je ne suis plus une petite fille. J'ai le droit de me connaître, non ?
-Bien. Je vais y aller en progressif même si la plus douce des révélations est déjà très dure à entendre. Je vous avez dis à votre premier réveil que vous avez été mutilé à l'acide. Et bien ce n'est pas tout. Vous avez été brûlée au fer rouge à plusieurs endroits comme le dos les jambes ou les bras.
Je retiens ma respiration. Qu'est ce que j'avais fait pour avoir mérité d'être torturée de la sorte ?
-Et vu les marques de cordes sur vos poignets et vos chevilles, continu t il, ça ne s'est pas fait en une seule fois. La personne qui vous faisait ce traitement doit être sérieusement dérangé pour faire subir ça à une jeune femme comme vous.
Mon tain passe au blanc laiteux.
-Mais qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça, me demandai-je à haute voix.
-Je l'ignore. Si je pouvais le savoir et vous le dire, je le ferai mais là je dois dire que je suis complètement muet face à cette question.
Elle rebondit encore et encore dans ma tête mais aucunes images ou souvenirs ne me reviens en mémoire.
-Malheureusement il y a autre chose dont je dois vous parler. C'est encore plus délicat que tout ce que j'ai pu vous dire jusque là. Vous avez été abusée sexuellement plusieurs fois au moins, ce qui expliquerait vos tendances suicidaires en vous mutilant.
Le monde si paisible que j'ai vu jusqu'alors autour de moi deviens sombre et malsain. Je me sens horriblement mal, sale, abusée, je veux pleurer mais rien y fait. Je veux mourir. Me voyant changer d'attitude, l'interne me regarde et essaye de me rassurer. Mais en vain. Je suis encore pire que jamais. Je méritais peut être d'être torturée. Je n'ai qu'une envie c'est de me tuer par n'importe quel moyen. Aucun mot ne peut qualifier ce que je ressens à cet instant précis. On m'a tout volé. Mes parents, mon frère et ma dignité. Comment ce reconstruire avec ça sur la conscience ?
-Il y a une dernière chose que dont je voudrai vous parler, hasarde le jeune homme, un détail qui pourrait avoir son importance ou qui pourrait vous éveiller des souvenirs.
Je sors de mes pensées noires un instant et le regarde sans dire le moindres mots car je n'en ai plus la force.
-Vous avez un tatouage sur l'épaule gauche. Il représente... Attendez, j'ai une photo dans une de mes poches.
Il fouille sa blouse et sort un cliché. Il représente une croix inversée noire avec deux lettres gothique inscrites de chaque côté de la branche principale « F S ». Après avoir jeté un regard sur le cliché qu'il me tendait, je suis prise d'un excès de colère et de peur. Dans un frisson, je la lui arrache des mains la déchire en deux puis en quatre et la jette au loin.
-Je ne veux pas le voir ! Je veux que vous me l'enleviez ! Brûlez-moi la peau ou tailladez la mais je ne veux plus de cette chose sur la peau ! Rien que d'y penser, la peau me brûle ! S'il vous plait, aidez-moi !
Comme une démente, je tente d'atteindre mon omoplate gauche et me mets à la griffé de toutes mes forces. Je ne veux plus de ce venin sur ma peau !
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28/8/04 à 17h10 :

La petite fenêtre

Steeves essaye de me calmer avec douceur et me prend les mains mais rien y fait. Je me débat et cri sauvagement. Les gens autour de moi ont stopper toutes activités. Les quelques infirmières présente ici vienne au secours du médecin. Je veux faire disparaître cette inffâmitée de ma peau. Je me sens de nouveau sale et repoussante. Je dois faire couler mon sang, je dois m’arracher cette croix du dos !
-Julie, regardez-moi !
Je ne l’entends pas. J’ai trop à faire. Il prend ma tête dans ses mains et la tourne vers lui.
-Julie !Julie, vous m’entendez ?
Je ne veux pas lui parler. Je veux mourir, c’est tout ! Une infirmière accoure une seringue à la main et m’injecte quelque chose dans le bras pour me calmer. A nouveau, les couleurs se mélangent. Je ne sais plus ce que je dis. Steeves, quant à lui, me demande quelque chose que je ne comprends pas. Je tombe dans un sommeil sans rêves.

Je me réveille, à nouveau sanglé à mon lit. Je suis seule cette fois. Je me débats comme je peux pour essayer de me dégager de ma prison. Je dois me faire mal ! La souillure est encore en moi. Il faut que je fasse quelque chose ! Entendant mon lit bouger, François ouvre la porte de ma chambre. A son entrée, je me fige sur place.
-Et bien, on a le sommeil agité, Mlle Webster ?
Je ne peux prononcer un mot. Il continu à s’approcher de mon lit, une mallette à la main.
-Vous devriez arrêter de bouger, vous pourriez vous blesser. Justement, il est l’heure de changer vos bandages. Voyons voir ça.
Il se penche sur moi pour atteindre mon bras gauche. Je ne peux plus respirer tant j’ai peur. Il retire très lentement la gaze pleine de sang.
-C’est pas très joli tout ça. Vous vous êtes fait ses blessures au cutter ?
Je ne réponds pas. Il décolle alors la gaze du bras droit avec une expression qui ressemble un peu à de la fascination. Il la pose sur le lit à côté de la première et prend de sa mallette un flacon et du coton. Il l’imbibe et le passe sur mes bras. J’émets de faibles gémissements de douleur, ce qui le ravi.
-Ca pique, c’est normal.
Il me repose de la gaze blanche qu’il scotche soigneusement. Je reste tétanisée et le pire c’est que je ne sais pas pourquoi. Je n’ai jamais vu cet homme auparavant. Il me soigne et me fait une peur incroyable.
-Bien, dit il après avoir fini mes bras, passons aux jambes.
Il commence à retirer mon pantalon. Je fis non de la tête. Il me regarde perplexe et se met les poings sur les hanches.
-Pourquoi non ? Allons pas de caprices.
Il enlève totalement mon pantalon et contemple mes jambes nues.
-Pourquoi une si jolie princesse se ferait-elle autant de mal ?
Il décolle les gazes complètement écarlate et passe un nouveau morceau de coton sur mes plaies.
-Une peau si douce, murmure t il.
-Arrêtez, lançais je dans un souffle.
-Pas avant d’en avoir fini avec vous, souri t il.
Il me remet de la gaze propre et me rhabille.
-Détendez-vous, je ne vous veux aucun mal.
Après un dernier sourire, il se retire. Je reste seule à penser à la bêtise dont j’ai fait preuve envers cet homme. Je ne comprends pas pourquoi j’ai été aussi terrorisée par lui. Après un temps indéterminé, Steeves vient me rendre visite.
-Quoi de neuf aujourd’hui, sourit il.
-Je me suis réveillée il y a quelque temps et François est venu me changer mes bandages.
A ces mots l’interne se frappe le front de la main.
-J’ai oublié de l’avertir ce matin.
-L’avertir de quoi ?
-Je me disais que vous vouliez peut être prendre votre douche toute seule pour une fois et je voulais vous y emmener dès votre réveil.
Cette proposition me surprit mais j’étais extrêmement contente qu’il me fasse à ce point confiance. Ayant peur de n’avoir pas bien compris, je lui redemande.
-Toute seule, c’est à dire ?
-Dans une douche sans infirmières près de vous pour vous tenir. Je me suis porté garant auprès de mes collègues qui ont eu un peu de mal après incident d’hier mais je leur ai dit que de vous tenir enfermée dans une pièce à rien faire était inutile et totalement déconseillé. Ils ont fini par accepter. Ca vous va j’espère ?
Je lui souris et hoche la tête. Il me détache et m’aide à marcher. Il me guide vers un couloir puis vers une porte bleue sombre. Derrière se trouve une pièce spartiate avec juste une glace fixée au mur, une table et un lavabo. Au bout de la pièce, il y a une porte vitré fumée. Il me dit de rester ici le temps qu’il aille me chercher des affaires. Je fais le tour de la pièce et me dirige vers la porte à l’autre bout. Elle mène aux douches. Tout l’intérieur est fait en sorte qu’aucun incidents ne puissent arriver. Les pommeaux de douches sont fixés au mur et l’écoulement des eaux ce fait par le centre de la pièce. Steeves se tient à l’embrasure de la porte :
-Je vois que vous avez fait la connaissance avec notre douche, me dit il avec un sourire.
-Oui elle a l’air très sympathique, répondis je sur le même ton.
-Je vous ai mis vos affaires sur la table et voici votre nécessaire de toilette.
Il me tend une petite trousse grise.
-Si vous avez besoin de moi, je ne serai pas loin. Bon courage.
Il sort me laissant seule. Je me déshabille et ouvre la trousse. A l’intérieur se trouve un gel douche pour bébé, une éponge, une brosse à dent, du dentifrice et une brosse à cheveux. Je prends l’éponge et le gel douche et rentre dans l’autre pièce. J’enlève mes bandages. C’est la première fois depuis trois mois au moins que je me vois entièrement nue. J’ai des cicatrices sur tout le corps. Tout ça m’affole plus ou moins. Je me dis que de toute manière je devrai m’y habituer car il est impossible de les enlever. Le sentiment de souillure refait alors surface pendant que je commence à faire couler l’eau sur moi. Il est très faible au début et je n’y porte pas plus d’attention que ça. Je mets du gel sur mon éponge et commence à me savonner. Mais au lieu de me laver de toutes impuretés je me sens de plus en plus sale et repoussante. Je frotte l ‘éponge de plus en plus fort sur ma peau et me met à pleurer. Tout à coup, une voix me parvient à l’oreille. Ce n’est pas la première fois que je l’entends. C’est une voix rauque et masculine.
-N’est pas peur, ma princesse, susurre t elle comme du venin, j’ai besoin de toi tu le sais bien.
-Laissez-moi, murmurai je le souffle court.
-Tu sais bien que je n’aime pas ses refus incessants !
Je glisse et tombe sur le sol. Je me relève à grand peine. En relevant la tête, je croise la silhouette de la petite fenêtre située sur le mur qui me fait dos. C’est une petite fenêtre à vitre renforcée avec deux barreaux pour empêcher toutes évasions. Un flash me traverse alors l’esprit. Je suis dans une douche avec un homme, attachée et lui tournant le dos. A mes pieds du sang coule vers la bouche d’évacuation. C’est mon sang, je le sais.
-Pourquoi te refusez à moi ! Soumets-toi à lui ! Soumets-toi à moi !
-Non !
Je me retrouve dans la salle de bain ruisselante d’eau. Je pleure. Je dois me faire sortir ses souvenirs par le sang ! Je veux évacuer cette impureté qui me ronge ! Je tire les fils de mes points de suture mais ça ne me suffit pas. Ca ne me fait plus aucun effet. Aidez moi je vous en pris ! Le sort de la douche ensanglantée. Je tombe sur le miroir. Quelle horreur ! Je suis si laide ! Je ne supporte plus ce reflet ! De colère, je frappe avec le poing dans le miroir. Il se brise en morceau. Je saisi le plus important. Je ferme la porte menant au couloir avec la clé qui est resté par inadvertance sur la porte puis retourne dans le cabinet de douche. C’est bien ce que je pensais. Le bruit qu’a fait le miroir en ce brisant a alerté tout le monde. Mais je m’en fou. Je dois mourir ! Je ne veux pas qu’il pose la main sur moi encore une fois !
-Julie ! Ouvrez cette porte, hurle Steeves de l’autre côté.
Je dois faire vite et bien. Je m’ouvre alors l’intérieur de la cuisse mais c’est trop long pour moi et déjà des infirmiers tentent d’enfoncer la porte. J’ai juste le temps de m’ouvrir la carotide avant qu’ils parviennent à leurs fins. Je m’écroule par terre alors que Steeves courre vers moi.
-Une infirmière, vite, s’époumone t il, Elle perd son sang !
-Laissez moi mourir, murmurai je.
-Pas tant que je serai vivant !
Je ne sens déjà plus mon corps souffrir. Je vais enfin pouvoir connaître la paix. Je ferme les yeux une dernière fois.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:18

2/9/04 à 21h44 :

« L’incident »

Je me réveille quelques jours plus tard attachée à mon lit, une perfusion de sang au bras, un pansement au cou et des bandages sur tout les membres. J’ai mal partout mais je vis cette douleur comme une compensation pour ne pas être morte. Le jeune interne vient me rendre visite en début d’après midi. Il rentre d’un pas peu assuré.
-Vous allez mieux ?
-Laissez moi tranquille.
-Ecoutez, l’autre jour dans les douches, vous m’avez fait très peur. Je m’en veux de vous avoir laisser toute seule.
-Je veux mourir !J’en ai marre de souffrir ! Savez vos ce que c’est que de s’être fait violer et torturé pendant plusieurs mois ?
Il s’assit à côté de mon lit.
-Non bien sur mais…
-J’en ai marre de cette situation ! J’entends des voix, vous comprenez ? Je perds la tête !
Il me regarde abasourdi.
-Des voix ?
-Celle d’un homme.
-Que dit-elle ?
Je ne m’en souviens plus. Rien que d’y repenser, je veux avoir mal. Mal pour oublier, mal pour extérioriser. Je respire avec difficulté. Steeves s’en aperçoit.
-Je ne vous embêterai plus avec ça, c’est promis.

Depuis notre dernière discussion sur ce qu’il c’était passé dans les douches, il s’est écoulé deux mois au cour desquels j’ai essayé d’oublier mon passé et de me construire un avenir. Il est vrai que je n’ai pas arrêté l’automutilation pour autant mais j’ai réussi à pouvoir acquérir des libertés. Je ne suis plus sanglée à mon lit et je peux me promener dans les couloirs de l’hospital. Je ne m’aventure pas dehors car j’ai encore trop peur de l’extérieur. Sans Steeves, j’aurai été mis en cage ou enfermée dans un asile. C’est lui qui m’a permis tout ça, et je lui en suis extrêmement reconnaissante. Il vient me voir régulièrement pour m’apporter un nouveau livre à lire ou bavarder quelques minutes avec moi. Il me comprend, je le sens. Un soir, une infirmière m’a trouvée avec le manche cassé de ma brosse à dent en train de m’ouvrir une nouvelle fois l’avant bras. S’il n’avait pas été là pour la calmé, elle m’aurait pris ma brosse à dent et m’aurais re sanglés comme si j’avais été une sauvage. Au lieu de ça, elle m’a sermonné et est partie. Avant de rentrer chez lui à son tour, il m’avait dis :
-Je vous en pris, je vous laisse la liberté de soulager votre peine mais ne faites pas l’irréparable. Si cela vient à ce produire, j’aurai beau faire toutes les démarches qui seront en mon pouvoir, vous irez en salle d’isolement total sanglée 24h sur 24.
J’ai acquiescé de la tête. Je suis sur le chemin de la guérison et ne veux pas tout laisser tombé maintenant. En plus, le regard qu’avait eu Steeves lors de ma tentative de suicide deux mois plus tôt m’avait beaucoup marqué et je ne voulais plus lui ré infliger ce spectacle. En quelques sorte, il est ma raison de vivre, la personne sur qui je peux compter et qui a tant fait pour moi. Malheureusement, mon séjour à l’Hospital n’est pas tout rose non plus. Je n’ai pas le droit d’aller seule dans les douches, deux infirmières m’accompagnent et je dois prendre des tas de médicaments pour éviter toutes crises de folie. Je ne rêve plus. Ca m’est bien égal. Je n’ai plus de flash et je n’entends plus de voix. Je suis contente car aujourd’hui on vient de m’alléger mes somnifères. C’est le début de l’autonomie. J’ai passé la journée à lire le bouquin que m’a donné Steeves hier. J’en suis déjà à la moitié. Je ne vais pas voir la télévision au rez-de-chaussée, les films sont trop violents pour moi. Je reste alors dans ma chambre avec mes romans à l’eau de rose. Ca ne m’embête pas de lire tout le temps. J’en ai fais une passion. Ca le fait rire de me retrouvé le soir dans la même position dans laquelle il m’a laissé le matin même.
-Vous allez finir ma bibliothèque en une semaine si vous continuez comme ça, m’avait il dit une fois.
La nuit tombait quand je pris conscience que l’infirmier de garde avait posé mon plateau repas près de moi. Je laisse mon livre et commence à manger en chantonnant un peu ce qui me passe par la tête. Tout à coup, je me sens observé. Il n’est pas si tard pour que je doive déjà rendre mon plateau m’étonnai je. Je regarde dans la direction de la porte mais à la vitre, personne. Intriguée, je pose mon plateau et me dirige vers l’entrée de ma chambre et passe la tête par l’embrasure. Personne. J’ai dû rêver. Je finis tranquillement mon repas, prends mes cachets et pose le plateau sur la table. Le sommeil me vient et m’emporte.

Je me retrouve dans les rues de Los Angles. Je ne sais pas où mes pas m’emmènent mais j’ai l’air décidée. Je croise sur mon chemin une vieille dame qui me regarde de travers. Il faut dire que je suis habillée et maquillée de noir et de façon extravagante. Je la regarde sans scier et lui jète un :
-Quoi ? Je peux pas me promener moi aussi, puis en me retournant pour continuer ma route je murmure pour moi-même, pouffiasse.
J’arrive dans une allée bordée de maisons au jardin bien entretenu. Je sais tout au fond de moi que je connais cette rue mais je ne sais plus d’où. De belles barrières blanches clôturent certaines maisons. Je m’arrête devant l’une d’elle. Je rentre d’un pas ferme dans le jardin, prends la clé qui se trouve sous le paillasson et entre en claquant la porte derrière moi. La maison n’est pas vide. La télévision fonctionne dans le salon. Une dame brune aux cheveux attachés en chignon sort de l’une des pièces que j’identifie comme étant la cuisine. A ma vue, elle devient blanche.
-Ju… Julie ?Julie, c’est toi?
Je ne réponds rien et reste de glace devant elle.
-Pierre ! Viens vite !Julie est rentrée !
Un homme grisonnant sort du salon et remet ses lunettes en place. Je réalise tout à coup que se sont mes parents. Je tente de sauter dans leur bras, mais je n’ai aucun contrôle sur moi-même.
-Nous avons tout essayé pour te retrouver, ma chérie, sourit ma mère en s’approchant de moi, tu nous as fait une de ses peurs. J’ai imaginé le pire, tu sais.
Ma mère me prend dans ses bras mais je la repousse.
-Lâches moi ! Je ne suis pas ici pour que vous me dorlotiez comme vous l’avez toujours fait ! Vous me faites pitié !
Mon père prend ma mère dans ses bras.
-Qu’est ce qui te prend, me demande t il, tu es partie depuis un an sans donner aucun signe de vie et là tu passes le pas de cette porte en nous traitant comme des moins que rien ! Je voudrai que tu nous explique, Julie ! Nous avons remué ciel et terre pour toi et on a même été tenté de faire ton deuil ! Regardes dans quel état tu mets ta mère ! Elle qui a les nerfs sensibles à cause de toi !
En effet, elle pleurait dans les bras de mon père. A ce moment quelqu’un descend les marches à toute vitesse. C’est Joan, mon petit frère ! Je l’adore tant ! En me voyant il cri :
-Ca y est Juju est rentré ! Tu m’as manqué, tu sais !
Il me saute au cou mais je l’envois balader.
-Ecartes toi, espèce de vermisseau !
Il tombe à terre et se met à pleurer. Pourquoi je réagis comme ça ? C’est insensé ! Je monte alors les escaliers.
-Où vas tu, me lance mon père.
-Je suis venu pour prendre mes affaires !
Mes parents et mon frère restent figé dans l’entrée. Je longe le couloir et me dirige vers la dernière porte à droite, celle de ma chambre. Je suis totalement horrifié par la décoration. Des images morbides et ensanglantées tapissent les murs. Sur les étagères se trouve de l’encens et des bougies noires. Il y a même un autel sur lequel sont posé des ustensiles de magie noire. Je prends sous mon lit un grand sac de voyage et vide mon armoire dedans. En bas mon père essaye l’ébauche d’un dialogue avec moi.
-Tu va repartir, c’est ça ? Où ? Et pourquoi ? Tu n’es pas bien, ici, avec nous ?
Je ne réponds pas. J’ai un sentiment de dégoût pour eux. Il me rende malade avec leur trop plein d’amour pour moi ! Qu’est ce que j’en ai à faire, moi ? Après avoir pris tout ce dont j’avais besoin, je ferme mon sac et redescends. Ma mère c’est calmé et, en me voyant me diriger vers la cuisine, me dit faiblement :
-Tu n’es plus ma petite Julie. C’est tes amis c’est ça ? Ils t’ont endoctriné dans leurs histoires, tu ne vois pas ? Ils se servent de toi, ma chérie !
Je me retourne violemment vers elle.
-Laisse mes amis en dehors de tout ça ! Ils ont toujours été là pour moi alors je ne te laisserai pas dire du mal d’eux !
Je tourne les talons en entre dans la cuisine. J’ouvre un placard et prends une boite de gâteau aux céréales. Je me la mets sous le bras et me dirige vers la plaque de gaz. Là, je laisse l’un des brûleurs légèrement ouverts et du gaz commence déjà à s’en échapper puis je retourne dans l’entrée. Mon frère me tend timidement un dessin.
-Tiens, me dit il, je l’ai fait pour toi.
Je lui arrache des mains sans un merci.
-Je t’en pris, ma chérie, ne repars pas, supplie ma mère en larme, nous pouvons encore t’aider à t’en sortir. S’il te plaît, reste.
-Pourquoi, lui lançais je à la figure, pour être votre petite fille modèle et vous laisser diriger ma vie ? Et puis quoi encore ? Ca ne vous a pas effleuré l’esprit la raison de mon départ ? Je vais vous dire ce que je pense : vous avez été la pire chose qui me soi jamais arrivé ! Vous allez payer pour ça ! Adieu !
Je me dirige vers la porte mais mon petit frère s’agrippe à moi.
-T’en va pas ! Je t’aime moi ! Reste pour moi, s’il te plait Juju !
Je lui donne une gifle et sort de la maison. Avant de claquer définitivement la porte, j’entends mon frère qui me dit :
-Je t’aime Juju !
Je pleure mais mon autre moi reste de pierre face à cette situation et retourne dans la rue. Je marche quelques minutes puis une fourgonnette noire s’arrête à ma hauteur. La porte coulissante de l’arrière s’ouvre, je jette mon sac à l’intérieur et m’engouffre dedans. Je ne suis pas seule derrière. Trois garçons me regardent.
-Alors, demande l’un d’eux pendant qu’un autre ferme la porte.
Tout le monde me regarde avec la plus grande attention. Je garde mon regard grave un instant puis, après avoir jeté des regards à droite et à gauche, j’affiche un large sourire.
-Ils sont à vous !
Il y eu un cri approbateur puis la fourgonnette redémarra.

J’effectue un petit saut dans le temps et me retrouve dans un cimetière. Aujourd’hui à lieu l’enterrement de trois corps. Je suis un peu en retrait derrière un arbre mais je peux entendre le prêtre fait son discours :
-Ils étaient les membres d’une famille exemplaire pour nous tous. Ils ont laissé derrière eux une fille et une sœur qui n’a jamais été retrouvée. Puisse t elle entendre leurs vœux de protection quelque soit l’endroit où elle se trouve…
J’en avais assez entendu. Je n’ai plus rien à faire ici. Je tourne les talons et lance tout haut :
-Je vous avais bien dis que je vous le ferais payer.

Je suis en sueur dans mon lit d’hôpital. Des larmes coulent sur mon visage. Comment ai je pu ? Mon dieu ! J’ai envi de vomir tout à coup. J’ai tué mes parents et mon frère !
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Georgina
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:20

4/9/04 à 19h07 :

Dans la salle d’isolement

Je suis immonde pour avoir fait ça ! Je me dégoûte ! Je dois souffrir comme je les ai fais souffrir ! J’ai les mains qui tremblent. Je cherche fébrilement ma brosse à dent cassée. Je n’en peux plus, c’est horrible ! Qu’est ce que j’ai fais pour en arriver là ? Pourquoi je me suis montré si froide avec eux ? Et mon petit frère ! Il m’aimait de tout son cœur et je l’ai tué ! Pourquoi ? Mon dieu pourquoi ? Les larmes m’aveuglent mais je sais ce que je fais. Il le faut c’est trop dur de supporter ça ! Je m’ouvre les bras et les jambes comme une démente. Je m’en veux terriblement ! Ajouté à ça, le sentiment de salissure refait surface.
-Je t’aime Juju !
Ces mots raisonnent dans ma tête en un écho. Je veux me faire saigner pour oublier, pour évacuer, pour me punir de ce crime que j’ai réalisé. Je dois saigner pour mes parents qui m’aimaient tant, je dois me vider pour mon petit Joan ! Il n’avait que 11 ans et je lui ai pris la vie ! Je me fou de ce que m’a dit Steeves ! Demain de ne serai plus là et il ne m’aura plus sur les bras ! Je m’en veux tant !
-Je t’aime Juju !
C’est horrible ! Cette phrase me tourne la tête.
-Je t’aime Juju !
Je redouble de violence sur moi-même ! Je dois me faire pardonner, il le faut !
-Je t’aime Juju !
Dans un cri, je m’effondre au sol

Je me réveille dans une nouvelle pièce. Elle est totalement vide de meubles et toutes les surfaces sont recouverte de tissu molletonné. Steeves est là, assis par terre près de moi.
-Qu’est ce qui vous a pris, me dit il avec reproche, vous êtes resté deux semaine dans le coma et j’ai bien cru que vous ne vous réveillerez pas. Nous avons dû vous faire des perfusions de sang d’urgence.
Je ne m’occupe même pas de ce qu’il me dit. Je suis trop impressionnée par la pièce dans laquelle ils m’ont mise. Je vais devoir dormir par terre comme une bête sauvage ! Mais bon, je le mérite après ce que j’ai fais. Sans lui adressé aucun regard, je fais le tour de la pièce en la tâtonnant de mes mains. Steeves s’inquiète.
-Julie, vous m’entendez ?
-C’est de ma faute…
Je tourne dans la pièce comme un lion en cage. Je ne peux pas m’arrêter. Le jeune homme se lève et me prend les mains.
-Julie, qu’est ce qui est de votre faute ?
-L’accident.
-Quel accident ?
J’essaye de me dégager de son étreinte mais comme il tient bon, je m’assieds à terre.
-Quel accident, me redemande t il.
-J’ai tué mes parents et mon frère avec, répondis je faiblement sans le regarder.
Il fut étonné par cette révélation et s’assit en face de moi.
-Comment ça ? C’est impossible, vous aviez disparue un an plus tôt.
J’éclate en sanglot.
-Je sais. Mais je suis revenue.
-Racontez-moi.
Je lui fais le récit de mon rêve et plus je parle, plus il devient livide. Il ne put dire un mot pendant de longues minutes. De mon côté je pleurais de peur et de honte envers moi-même.
-Comment ai je pu faire ça ? Il n’y a aucun mot pour me qualifier ! Je veux mourir ! Donnez-moi n’importe quoi ou je me le fais moi-même !
-Pourquoi avez vous fait ça ?
-Je ne sais pas. Je ne me comprends pas.
Il y eu un moment de silence puis il se releva.
-Je reviens. Je vais chercher un dossier. Ne vous faites rien s’il vous plait. Je ne serais pas long.
Il frappe à la vitre de la porte et un infirmier lui ouvre. Quelques minutes plus tard, il est de retour un dossier à la main.
-Voici tout ce que j’ai pu récolter sur vous et votre famille.
Il me le tend et je l’ouvre.
-Regardez page vingt je crois.
Je feuillette rapidement les pages et tombe sur un relevé téléphonique. En stabilot fluo une date et une heure précise avec un numéro de téléphone bien défini sont surlignés.
-C’est l’appel qui a tué vos parents. Le plus étonnant est que le numéro de téléphone qui a passé ce coup de fil est non attribué depuis 6 ans.
Cette constatation me surpris au plus haut point mais réveilla quelque chose en moi.
-C’est invraisemblable ! Comment quelqu’un aurait pu s’en servir ?
-Ligne piratée sans doute.
-Le seul téléphone de l’établissement était dans son bureau et personne n’y avait accès.
Le jeune homme détourna son regard des feuilles et me fixa totalement désemparé.
-Que… Que dites-vous ?
Les paroles qui venaient de sortir de ma bouche ne voulaient rien dire. De quoi pouvais je bien parler ? Quel bureau ? Tout s’embrouille dans ma tête. Des murmures grouillent alors dans mes pensés. Des voix d’hommes et de femmes que je ne connais pas.
-Le bureau de qui, questionne la voix lointaine de Steeves.
Une voix prédomine alors toutes les autres. Cette voix rauque de la dernière fois.
-Soumets-toi à lui ! Soumets-toi à moi !
Au même moment l’interne pose sa main sur mon épaule pour me calmer.
-Non !
Avec sauvagerie, je me dégage de son emprise et vais me pelotonner dans un coin de la pièce.
-Je ne veux pas ! Je ne veux plus ! Par pitié, laissez moi partir !
-Tu es à moi ! Tu lui appartiens donc tu m’appartiens !
-Julie, me demande Steeves s’approchant de moi, vous allez bien ?
Mais je ne l’entends plus. Je ne le vois plus. Il n’y a devant mes yeux que cette lourde porte de bois massif que j’ai tant franchi quelques mois auparavant.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:22

8/9/04 à 18h16 :

Malicia

Steeves essaye désespérément de capter mon attention. Mais je ne le vois plus. J’avance dans ce couloir.
-Dites-moi où vous êtes, me demande t il en fixant mon regard fuyant.
-Je… Je suis dans un couloir sombre éclairé par des torches. Il y a une grande porte noire en bois devant moi, dis je avec un effort considérable, je suis vêtue d’une toge de satin noir et enchaîné par les poignets…
-Vous êtes seules ?
Je secoue la tête et continue à regarder dans le vide.
-Il y a deux hommes de chaque côté de moi. C’est eux qui me tiennent enchaîné.
-Décrivez les moi.
-Ils sont grand et fort mais je ne vois pas bien leur visage.
-Qu’est ce qu’ils font avec vous ?
-Ils m’emmènent mais je ne veut pas y aller !
Je me débats et veux m’enfuir mais je ne peux rien faire ! Je suis totalement terrorisée. J’essaye de me dégager du coin dans lequel je me suis réfugié mais l’interne me tient fermement et tente de me faire le regarder pour me sortir de ma vision.
-Vous n’allez pas y retourner, je vous le promets. Vous êtes à l’Hospital en sécurité. Regardez-moi. Oui, regardez-moi.
Le couloir et la porte noire disparaissent pour laisser place à la chambre dans laquelle on m’a mise. La peur est toujours présente mais le fait de voir Steeves en face de moi me redonne confiance. Il a l’air très désorienté de me voir dans cet état. Il doit me prendre pour une folle qui perd les pédales. Je comprends pourquoi il m’a mis dans cette pièce isolée des autres.
-Bien, ce décide t il à me dire, c’est fini pour aujourd’hui. Je vais vous laisser le dossier. Peut être qu’il vous permettra de vous souvenir d’autre chose. Si vous avez encore des flashs faites-moi en part. Avec un peu de patience, nous arriverons ensemble à déterminer ce qui vous arrive et savoir pourquoi vous avez si peur de cet endroit. Mais pour le moment je voudrais que vous vous reposiez. Je vais demander à l’infirmière de vous donner des calmants. Je viendrai vous voir à votre réveil.
Je suis encore trop choquée pour répondre quoi que ce soit donc je me contente de hocher la tête. Une infirmière m’apporte un gobelet et des pilules que j’avale d’une traite. Quelques minutes plus tard, la peur disparaît pour laisser place au sommeil.

Il fait encore jour quand je me réveille. Le dossier est toujours près de moi. Je le saisis et l’ouvre au hasard. Je tombe sur la photo de ma famille un sentiment de culpabilité et de tristesse m’envahis. Je réentends la voix de mon petit frère :
-Je t’aime Juju !
Les larmes coulent sur mes joues et me brouillent la vue. Comment ai je pu ! Ma propre famille ! Je les ai tué de sang froid ! Je m’en veux tellement ! Je ferme le dossier et le pose un peu plus loin puis me recroqueville sur moi-même pour pleurer. Je ne sais pas combien de temps je suis rester comme ça car ce n’est que lorsque la porte s’est ouverte que j’ai pris conscience du temps qui avait du passer. C’est les infirmières qui me m’emmènent à la douche. Elles sont trois. A croire qu’on me prend pour une dangereuse sauvage ne savant pas se contrôler. Mais vu les évènements déjà passé, je fini par me dire qu’ils ont raison de me traiter de cette façon. Après tout j’ai des tendances suicidaires et des crises d’hystérie chroniques.
-Venez Mlle. Nous allons vous rafraîchir un peu, me dit doucement l’une d’elle.
Je me lève et les suis sans rien dire. Le couloir des douches est bien plus loin qu’avant. Je passe par un itinéraire totalement différent et croise plus de monde que d’habitude. Ca me fait un peu peur, je dois l’admettre. Je passe par un endroit où quelques visiteurs sont assis attendant des nouvelles de leurs proches qui doivent être certainement en bloc opératoire vu leur mine inquiète. Une personne me frappe alors. C’est une jeune femme légèrement plus âgée que moi. Elle est habillée de noir et est assis sur un fauteuil regardant le sol d’un air soucieux. Elle relève la tête et me regarde de ses yeux de jais.
-Julie, me demande t elle en ce levant, Julie Webster ? Oh mais c’est pas croyable ! Ca fait des mois que je te cherche !
Elle s’approche de moi avec un grand sourire aux lèvres. Un flash me traverse l’esprit : je vois cette fille riant, me prenant par le bras et plaisanter avec moi. Puis je la vis me proposer l’hospitalité suite à une dispute avec mes parents :
-T’en fait pas va, ça va leur passer. Dès que t’auras quitté la maison plus de trois jours ils vont vouloir que tu reviennes ! Restes à la maison tant que tu voudras !
J’aimais bien son apart. Ces parents lui payaient pour ne plus la revoir chez eux. Je la connais depuis si longtemps ! Comment ai je pu oublier une sœur de cœur comme ça !
-Ma… Malicia ?
-Au moins tu te souviens de mon prénom ça fait plaisir !
Elle me prend dans ses bras.
-Mais où étais tu pendant six mois ? On t’a cherché partout moi et les autres !
Mais la réalité m’est rappelé par les infirmières.
-Excusez-nous mais nous devons amener Mlle Webster à la douche. L’heure des visites se sera pour plus tard.
Elles m’entraînent et Malicia me dit avant que je ne disparaisse après un tournant :
-T’en fais pas ! Je vais venir te voir quand ça sera possible promis !
Enfin quelqu’un qui pourra me parler de mon passé ! Mon moral remonte en flèche ! Dans les douches je suis sans un mot les instructions des infirmières et ris même alors que je me coiffe devant la glace. Je vais la revoir, elle me l’a promis.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:23

11/9/04 à 19h23 :

En sursis

Steeves me rend visite quelques heures plus tard. Il me trouve à chanter dans ma chambre en tournant sur moi-même. Il ne m’a jamais vu comme ça.
-Qu’est ce qu’il vous arrive pour vous mettre dans une telle humeur, me demande t il un sourire aux lèvres.
-J’ai revu une amie !
Je lui saute au cou ce qui le déstabilise un peu. Mais il se ressaisi assez vite et me questionne sur elle.
-Comment s'appelle t elle ?
-Malicia.
-Où et comment l’avez vous revu ?
-Elle état à l’Hospital mais je ne sais pas pourquoi. Elle me le dira quand elle viendra me rendre visite.
Je suis tellement heureuse que ses questions me semblent inutiles et sans intérêt. Je suis directement confronté à mon passé.
-Elle vous a dit quand elle viendrai vous voir ?
-Dès que possible. Je suis si impatiente !
L’interne me fait quelques examens routiniers et me laisse à ma joie. Quelques heures plus tard la porte s’ouvre et laisse entrée Malicia. Je lui saute au cou.
-Pour te voir faut passer des tas de contrôles ! Je me serais cru dans un poste de police, me dit elle en riant.
-Je sais je suis très surveillé, soupirai je.
-Ils t’ont dit pourquoi ?
-Non. En fait je suis sensé le savoir mais rien. Le trou noir !
Malicia fait une courte pose durant laquelle son regard change imperceptiblement d’humeur.
-Ah… Ah oui ? Il t’est arrivé quoi pour ça ?
-Je ne sais plus justement ! J’aurais pensé que tu pouvais me le dire ou me mettre sur la voie.
Elle me fait m’asseoir par terre à côté d’elle.
-Racontes moi tout ce dont tu te souviens.
-Je sais que j'ai été retrouvé dans une ruelle a moitié vidée de mon sang en état d’hypoglycémie. J’ai été torturée pendant des mois mais je ne sais pas où et par qui.
En disant ça j’esquisse un sourire crispé.
-A part ça, je m’automutile pour oublier et j’ai tué mes parents.
Malicia me regarde avec attention et semble tellement absorbée par ma réponse qu’elle ne remarque que quelques secondes plus tard la gravité des derniers mots que j’ai prononcé. Elle se porte la main à la bouche.
-Je suis vraiment désolée, me murmure t elle.
Je me sens de plus en plus mal et elle me prend dans ces bras comme si elle avait deviné ma pensé.
-Ne t’en fait pas. Moi je suis encore là. Les autres aussi sont là pour toi, Julie.
-Quels autres, demandai je pour m’enlever les idées noires de la tête.
Elle émet un petit rire et me regarde avec amusement.
-Tu ne te souviens pas de notre groupe ?
Je cherche au plus profond de mon esprit mais rien ne refait surface.
-Tu n’as pas oublié Josh, Mike, Dean et Alex tout de même ?
Ces noms me disent quelques choses mais je n’arrive pas à leur mettre un visage. J'ai tout oublié.
-Non, désolée. Je sais que je connais ces noms mais je ne sais plus d'où.
Malicia me regarde avec une expression que je n’ai jamais vu chez quelqu’un. Je ne saurai dire si c’était de la peine ou au contraire de la joie puis son visage ce ré illumine.
-Si seulement tu pouvais sortir de cette cellule, soupire t elle, il fait si beau dehors. Ca te changerai les idées.
-Je sais c’est pas facile pour moi non plus tu sais. Rester enfermé tout le temps me rend malade mais c’est pour mon bien.
Elle éclate de rire.
-Ton bien ? Mais c’est pas croyable qu’ils te fassent gober ça ! Ils t’ont mis là pour que tu ne causes plus de problèmes et que tu ne perturbes plus leur petite vie tranquille !
-Tu crois ?
-Mais bien sur ! Mais ne t’en fait pas, je suis la pour toi maintenant. Je vais tout faire pour que tu ailles mieux et que tu sortes au plus vite de cet enfer.
On part alors dans une discussion concernent ces parents et ce qu’elle a fait pendant les six mois. J'apprends qu'elle a du dealer pour ce payer son appart car ces parents refusent à présent tous contacts avec elles comme s'ils l'avaient définitivement exclu de leur famille. Quand je lui demande pourquoi, sa réponse est très vague:
-Ben, en fait, ils ont pas trop apprécié de voir avec qui je traînais à longueur de temps et ça les a choqués au plus profond de leur alter ego alors j'ai claqué la porte. J'ai plus besoin d'eux maintenant!
Elle ne veut pas s'éterniser là dessus et change radicalement de sujet:
-Qu'est ce que c'est que ça, me demande t elle en ramassant le dossier que Steeves m'a laissé.
-Ca c'est les seules traces de mon passé. Steeves me l'a laissé pour que je puisse mieux me connaître et pourquoi pas recouvrer une bride de mon passé.
-Steeves, me demande t elle avec une large sourire, il est comment ? T'es sur un coup?
Je suis si surprise que je perds tous mes moyens.
-Mais... Mais non! Tu racontes n'importe quoi!
-Allez ça te ferais pas de mal de sortir avec quelqu'un. Surtout en ce moment.
-Tu te sens bien? Je suis dans un hospital limite un asile, je me lacère les membres avec ce que je peux et j'ai des visions et tu veux que j'ai une relation avec mon aide soignant? Y à pas un problème dans l'énoncé là?
Elle se ressaisi et reprend une mine sérieuse.
-Excuses moi. Simple habitude. T'adorais sortir avec des tas de mecs avant. Il devient urgent que tu te remémores ça au plus vite. T'as l'air si différente. Mais bon, c'est l'effet secondaire du choc. J'aurai du m'en douter. Je t'embêterai plus avec ça, promis. Bon je vais te laisser.
Elle me tend le dossier et se dirige vers la porte.
-Au fait qu'est ce que tu faisais à l'Hospital tout à l'heure?
Elle fait volte face.
-Oh! Euh... Mon frère a eu l'apindicite. Je reviendrai bientôt. Là, il m'attend en salle de réveil. Je reviendrai te voir dès que possible. Allez, salut.
Elle frappe à la vitre de la porte et une infirmière lui ouvre. Je passe le reste de mon temps a revisionner tout ce que Malicia a dit et reste immobile jusqu'au repas du soir apporté par Steeves. Nous discutons un peu pendant mon repas et, avant de rentrer chez lui, il me laisse un livre de sa bibliothèque personnelle. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis en train de lire car tout ce qui me permet de me rendre compte du temps qui passe est le déclin du soleil et l'allumage des lumière dans le couloir. La fatigue me gagne peu à peu et quand je relève la tête de mon bouquin les lumières sont en veille. Il doit être au moins 22 heures mais quand je lis, la terre pourrai trembler que je ne le remarquerais même pas. Je pose mon livre près de moi et me couche sur le sol.

Je ne me souviens plus de quoi je rêvais mais je me réveil en sursaut. Les lumières sont toujours en veille dans le couloir. L'étrange sensation d'être observé revient dès que j'ouvre les yeux. Je ne comprends pas du tout ce qui me fait si peur car les couloirs doivent êtres vides à cette heure ci. Je reprends doucement mes esprits et essuies les sueurs froides qui perle mon front. J'ai l'impression d'avoir dormi peu et cette impression d'être observé n'améliore rien. Je mets un certain temps avant de pouvoir enfin me relever.
-Voyons, arrêtes de te faire des films, me dis je pour me donner du courage dans ce moment de grande panique, tu es en sécurité ici. Rien ne peut t'arriver. T'as peur d'une malheureuse porte ou quoi?
Je ris de ma bêtise et me dirige prudemment vers la vitre pour jeter un coup d'œil afin de me rassurer. Je tourne la tête à droite, rien. Je suis soudainement très soulagée par le manque d'activité du couloir. Je tourne ma tête à gauche et là, adossé à la porte, un homme en capuchon de velours noir me regarde droit dans les yeux avec un sourire aux lèvres. Je pousse un petit cri et me rabats sur le pan de mur où se trouve de l'autre côté l'homme. Je suis prise d'une panique folle! J'ai envi de m'enfuir mais la seule issue possible est vers cet homme que j'ai à peine vue. Le silence est si lourd que j'entends un murmure venant de l'autre côté de la porte:
-Nous sommes partout Julie, partout. Tu es encore en vie parce qu'il l'a décidé. Il viendra te chercher. Il attend sa princesse, tu sais?
A ces mots je revois une large pièce sombre. En plein milieu une sorte d'autel et adossé au mur situé à ma droite, une longue table se dresse avec, posé dessus, différents athamés, aiguilles, pics et flacon divers. Sur l'autre mur des chaînes pendent. Au fond, entre deux sculptures de gargouilles tirant la langue une armoire d'ébène massif me fait face. C'est là! Là où tout à commencé et là où tout va certainement finir pour moi! Je ne veux pas y retourner! Je veux mourir avant qu'il ne me retouche encore une fois! Je me gratte les avants bras et les jambes jusqu'au sang. Je veux effacer les brûlures de ses mains sur ma peau, évacué le poison qu'il a tant de fois fait couler en moi! Je m'évanouis quelques heures plus tard au milieu de mon sang.
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15/9/04 à 15h52 :

Page 3

Je me réveille le lendemain dans la chambre où j'étais auparavant, sanglée à mon lit, une poche de sang en préfusion. J'ai les bras et les jambes bandées. Le souvenir de la veille refait brutalement surface. Je veux sortir de là ! Il va me retrouver ! Mais les sangles me maintiennent allongée. Je pousse alors des cris de désespoir mêlés à des pleurs mais rien n'y fait. Au comble de l'horreur, la seule personne qui entend mes plaintes est François. Il fait irruption dans ma chambre.
-Voyons, mademoiselle, ressaisissez vous ou je me verrai dans l'obligation de vous administrer un calmant.
Il s'approche de mon lit à mon plus grand effroi.
-Que vous arrive t il ? Racontez-moi vos malheurs, ça vous libèrera.
Devenue muette en moins de quelques secondes, je finis par lui dire dans un souffle:
-Ne m'approchez pas. Sortez.
-Vous me vexez, mademoiselle. Moi qui vous soigne sans relâche quand il vous prend l'envie de faire une bêtise. C'est vraiment blessant.
Il prend une mine abattue et se dirige vers la porte.
-Je vous appelle le médecin, mademoiselle.
Il sort sans se retourner. Je sens que je l'ai blessé et je suis prise de remords. Je ne comprends pas pourquoi à sa vue je me sens si mal à l'aise. Il à l'air si gentil pourtant. Cependant le voir arrivé dans ma chambre alors que je revis un moment assez désagréable me laisse complètement terrifiée. Pendant un long moment je tente de calmer la folie qui perdure en moi puis j'essaye de comprendre ce qui m'est arrivé la veille. Qui était cet homme ? Comment me connaissait il? Suis je véritablement en sécurité ici ? Et ce Il ? Qui est ce ? Pourquoi me laisse t il en vie ? Pourquoi m’a t il torturée autant ? Personne ne m mérite un tel traitement. Si seulement je pouvais comprendre ce qu’il m’arrive ! Je me mets à pleurer quand Steeves rentre.
-Que vous est il arrivé hier pour vous mettre dans ce sale état ? Mais… Pourquoi pleurez-vous ?
-Je n’en peux plus ! Il ne veut pas me laisser ! Il est partout, vous savez !
L’interne s’assoit à mon chevet, la mine grave.
-Que dîtes vous ? Vous êtes sous la protection de cet hôpital ici. Rien ne peut vous arriver. Je veille sur vous et je ne laisse personne vous voir sans mon autorisation. Ne vous en faites pas.
-Dîtes le à l’homme qui est venu me voir hier soir, lançai je en sanglot.
Le médecin me dévisage avec des yeux ronds. Son tain pâlit légèrement.
-Mais… Mais c’est impossible. Le couloir dans lequel je vous ai placé est strictement fermé aux visites après 19 heures et une ronde est faite dans les couloirs toutes les demi-heures et un infirmier est placé à chaque porte. Il est matériellement impossible de laisser entrer quelqu’un comme ça.
-Je ne suis pas folle ! Je l’ai vu !
Ma voix était rauque sous les pleurs qui me gonfle la voix. J’ai l’impression de tomber dans une folie paranoïaque due au traumatisme connu auparavant. Je n’en peux plus ! Je veux mourir pour de bon et que tout se termine ! Mais lui ! Lui veut que je vive ! Il veut que je souffre !
-Il est partout ! Il me l’a dit !
-Qui vous l’a dit ?
-L’homme en noir ! Laissez moi mourir ! S’il vous plaît !
-Je ne peut pas faire une chose pareille. Vous devez vivre car je crois en vous. S’il vous plaît, décrivez-moi cet homme, c’est très important.
-Tout ce que je sais c’est qu’il était vêtu d’une cape noire et qu’il avait une voix si perçante !
Je me débats comme pour m’en aller et ne plus avoir à reparler de cette rencontre mais Steeves me prend la tête dans ces mains et essaye de me calmer avec des paroles douces et patientes.
-Julie, que vous a t il dit ?
-Je ne veux pas ! Laissez-moi ! C’est trop dur !
-Julie, écoutez-moi, dîtes moi ce qu’il vous a dit.
Mes yeux croisent les siens ce que me donne une once de courage. Je fini par lui dire au prix d’un gros efforts :
-Il… Il a dit qu’il était partout et qu’il viendrai me chercher. Il me surveille !
Devant ma si grande peur, il ne put qu’atténuer mon inquiétude en me disant qu’il serait encore plus souvent là pour moi et me parla pendant un long moment. Après une bonne heure de discussion sur le livre qu’il m’avait prêté, il se lève et se dirige vers la porte. Il croise alors Malicia.
-Bonjour, mademoiselle. Vous devez être Malicia. Julie m’a parlé de vous. Elle a besoin de vous en ce moment.
-Bonjour, docteur. Je veillerai sur elle en votre absence, ne vous en faites pas.
Ils se serrent la main et Steeves retourne à ces occupations. Malicia s’approche de mon lit la mine triste. Elle pose son sac à terre et s’assied près de moi.
-Ma pauvre ! Mais qu’est ce qu’ils t’ont fait ?
Je lui raconte tout ce qu’il m’est arrivé hier soir et elle monte tout de suite sur ces grands chevaux.
-Mais c’est inadmissible ! Ils sont fous de te laisser seule la nuit ! J’aurai tant voulu être là ! T’en fait pas, je vais en toucher deux mots au responsable du service ça va barder ! T’as assez souffert comme ça!
-Je sais mais je ne peux rien y faire ! Je suis un pion sur l’échiquier d’un homme qui décide de ma vie ou de ma mort ! Je veux que ça cesse, tu sais ! Je me sens observée des fois, s’en est insupportable !
-Ecoutes, je vais faire ce que je peux pour toi. Je te promets qu’on va le coincer. Ensemble s’il le faut. Tu n’es plus seule, Julie. Je suis là moi. On est là. On va te veiller. Personne ne te touchera et ne t’approchera plus sans que je ne me sois interposé, OK ? Je vais dormir là cette nuit. Enfin si ton bel interne me laisse.
On se met à rire.
-T’en rates pas une, hein ?
-Désolée, l’habitude. Ca t’as fait rire au moins. Tu vois j’arrive à te virer ses idées noires de la tête.
-Qu’est ce que je deviendrai sans toi ?
-Bah… Disons que tu serais une paumée qui déambulerai seule en quête d’amies.
Je ris de nouveau.
-C’est vrai que tu m’as presque ramassée.
Je m’arrête une seconde. Je viens de retrouver une autre infime bride de mon passé. J’étais rejetée des autres quand Malicia m’a pris sous son aile. Je ne me souviens plus comment on s’est rencontré ni pourquoi j’étais rejetée mais je me dis que ça ne va pas tarder à me revenir en mémoire. Elle remarque ma mine pensive et me passe la main devant les yeux.
-La terre appelle Julie. Ah ! Ca y est la connexion est rétablie.
-Tu pourrais me rappeler comment on s’est connu ?
Elle soupire et regarde le plafond.
-Ou là ! Tu m’en demandes des trucs toi ! C’est tellement loin que je te vois comme une sœur que j’ai toujours eu. On s’est connu à la sortie de ton lycée… Oui, c’est ça ! J’étais seule et toi aussi. Je fumais contre un mur quand t’es passé près de moi. J’ai ressentis ta solitude alors je t’ai interpellé et on a sympathisé. Je t’ai présenté à mes amis et tu leur as tout de suite plu. Depuis on est très lié toutes les deux.
Elle part alors dans les anecdotes diverses et variées sans que je me souvienne de la moindre de l’une d’elle. La journée se passe vite en sa compagnie. Le soir elle me fait manger et obtient la permission de rester dormir dans ma chambre. Lors d’un moment de silence, son regard tombe sur le dossier de Steeves. Elle le prend et me l’amène.
-T’as appris des trucs là dedans ?
-Je n’ai pas encore trouver le temps de le lire et de me pencher dessus.
-Bah on va le faire ensemble ! Ca te dis ?
J’acquiesce et elle ouvre le dossier à la première page. Elle prend une mine dégoûtée.
-C’est horrible de mettre ça en première page !
-Montres.
-Non vaut mieux pas.
-C’est quoi ? Allez dis-moi !
-C’est les photos de la morgue.
-Je veux voir.
Lentement, elle se résigne et me présente les photos. Des corps calcinés quasi sans formes. Seules des étiquettes ficelées à un doigt de pied renseignent sur le nom de la victime. Elles sont insoutenables mais je sais au plus profond de moi qu’il faut que j’affronte ce que j’ai fait subir à ma famille. Je reconnais le corps chétif de mon petit frère et j’ai un pincement au cœur. Il était si jeune. Malicia reprend le dossier et tourne la page.
-C’est le certificat de décès de ta famille et les explications de l’autopsie et sur l’autre page c’est un rapport de police sur toi.
Elle s’éclaircit la voix et commence la lecture.
-Mardi 26 avril, Mademoiselle Webster, Julie à été retrouvé par nos services de sécurité vers 4h30 titubant au croisement de la 4ème et 5ème avenue. D’après son état alarmant, nos agents l’ont ramené de force au commissariat afin de lui faire le test des drogues. Il s’est révélé qu’elle avait ingurgité une assez grande quantité d’extasie. Après, de houleuses tentatives de la garder descente, nous l’avons mise en garde à vue… Et bla bla bla. T’as dû passé une super soirée ce jour là !
Ce rapport repasse dans ma tête puis, tout à coup, un flash me traverse l’esprit.

Je suis avec Malicia dans un parc habillé de noir. Elle fume une cigarette et me la passe de temps en temps.
-J’ai bien envie de faire un truc ce soir, lui dis je.
-Propose, on avisera après.
-J’aimerai bien me défoncer à fond ce soir. Bières, mecs et pastilles.
-Si tu veux je te prête mon appart. Dans le coffre y a des pastilles je ferai les courses pour l’alcool si tu veux. Ce soir je dors chez Mike de toute façon.
-Merci c’est super sympa !
-Eh ! Je suis pas ta sœur pour rien, dit elle en se mettant en valeur.
On va choisir les alcools du soir ensemble car je n’ai pas encore la majorité pour ça. Elle est si sympa avec moi. Personne n’est aussi compréhensif qu’elle ! Je passe quelques coup de fil à des connaissances que j’ai acquise grâce à elle et me retrouve le soir avec quatre garçons bourrée de pastilles et d’alcool. L’ambiance s’échauffe et je me retrouve à coucher avec les quatre à la fois dans le salon de Malicia. Au bout de quelques heures ils s’endorment alors que moi pleine d’énergie décide de sortir prendre l’air. Je marche plus très droit et me fais presque immédiatement repérer par une voiture de police. J’ai beau me défendre, il m’embarque au poste. Là bas prise de sang et garde à vue. Je commence juste à dormir quand ma mère vient me chercher.
-Julie, Tu vas bien ? Qu’as tu fais cette fois ci ?
-Lâches moi, tu veux ! J’ai pas besoin de toi pour décider de ce que je dois faire ou pas !
Elle rentre dans ma cellule et me tend la main.
-Viens, on rentre à la maison, me dit elle doucement.
-C’est toujours pareil avec toi et ton amour étouffant ! J’asphyxie là dessous ! Laisse moi faire ma vie bordel ! Je suis plus une gamine !
Je sors comme une bombe sans prêter la moindre attention à ma mère désolée pour moi. Dans la voiture elle essaye de mener un dialogue avec une voix détachée:
-Où étais tu ce soir ?
-J’étais chez Malicia. Je me suis défoncé et je me suis fait quatre mecs, pourquoi ?
Je la fixe avec insolence et ne ressens aucune pitié face à ma mère au volant pleurant en silence dans l’aube du matin.

Mais qu’est ce que j’ai fais pour être comme ça ?
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:25

18/9/04 à 17h12 :

Avis partagés

Malicia se rend compte de ma mine déconfite et me demande des explications :
-Julie ? Julie, tu m’entends ? Qu’est qui t’arrive ?
Je me sens totalement dégoûtée ! Comment ai je pu devenir si vulgaire et sans scrupules à ce point ! Ca ne peux pas être moi !
-Mais qu’est ce que j’ai fais !
-Racontes moi ce dont tu te souviens. Ca te feras du bien d’en parler.
Une vague de nausées et de répulsion m’envahi. Je me sens encore plus sale qu’avant. Je me dégoûte.
-Je me suis vu, lui répondis je difficilement, et toi aussi.
Elle fronça imperceptiblement les sourcils et me demanda :
-Ah oui ? Qu’as tu vu ?
-Je nous ai vu parlant dans un parc. Je voulais faire une fête avec alcool, drogues et mecs. Tu m’as proposé ton appart gentiment et… Je crois que j’ai fais une grosse bêtise.
-Laquelle ?
-En fait l’alcool et la drogue m’ont rendu dingue et j’ai… J’ai couché avec eux.
Malicia se met à rire aux éclats, ce que je ne comprends pas.
-Mais, ma chérie, c’est toi ! C’est comme ça que tu étais avant ton amnésie ! T’adorais ce genre de chose ! Quand je te harcelais avec ton Steeves, c’est à ce côté de toi dont je faisais référence ! L’amnésie te change et je ne te reconnais plus sœurette. Vivement que tu retrouves ta vrai nature !
Tout peut maintenant s’expliquer ! Je suis quelqu’un d’autre que l’amnésie à changer en petit chiot doux et docile. Malicia a raison après tout. Peut être que j’ai toujours détesté mes parents et préféré la luxure à la stabilité. Elle a tant fait pour moi ! Elle vient encore de m’aider en m’ouvrant les yeux une seconde fois. Je vais aller mieux maintenant ! Je le sais, je le sens !
-Merci, grande sœur. J’avais un voile sur ma vie et grâce à toi, j’ai pu en lever une partie.
Quelques doutes perdurent en moi mais ils sont moindres par rapport à la lucidité qui me comble en ce moment. J’ai envie de vivre pour la première fois depuis mon réveil, dans cette nouvelle vie. J’ai envi de sortir, de marcher, de courir même ! Cependant, je suis attaché à ce lit comme une folle dangereuse. Il me faudra du temps pour avoir cette permission et le temps, je n’en ai pas. Je ressens une profonde amertume face à cet hôpital qui me tient comme prisonnière de ces murs.
-J’ai envi de sortir.
-Ah là, c’est impossible pour le moment. Tu dois reprendre des forces.
Elle a raison. Je suis encore faible et un peu dépressive en ce moment vu ce qui m’est arrivé la veille. Pendant un instant j’avais oublié ce que j’avais vécu hier. Le retour à une toute autre réalité s’installe peu à peu en moi. Mon moral redescend aussi vite qu’il est monté et les même questions refond surface. Qui est cet homme que je crains tant ? Comment l’ai je rencontré ?
-Mais je ferais tout mon possible pour que tu sortes le plus vite possible, continu t elle.
-T’as toujours été là pour moi, même dans les pires moments de ma vie, pourquoi ?
-Tu me demande ça à moi ? Mais toi aussi t’as fait de grandes choses pour moi ! Tu m’as aidé à maintes reprises sans rien demander en échange ! A mon tour de te sortir de cette mauvaise passe.
Elle me fascine. Sous ses apparences de jeune femme rebelle se cache un cœur d’or. Je suis contente de l’avoir connu. Elle reste encore quelques heures puis retourne chez elle. Le soir, Steeves viens me donner le repas.
-Vous me paraissez mieux que lorsque je vous ai quitté ce matin, dit il en me donnant une cuillère de purée.
-Malicia m’a permis de découvrir une autre facette de ma personnalité. Ma vrai personnalité.
Il arrête son geste.
-Je n’arrive pas à vous suivre.
-C’est pourtant simple. Le coma m’a donné une personnalité différente de celle que j’ai toujours eu. Je parais sensible et fragile à cause de mon état mais au fond je suis une personne brutale et sans scrupules prête à faire souffrir les autres.
L’interne prend une mine froide.
-C’est impossible, mademoiselle. Votre moi intérieur est présent depuis que vous vous êtes réveillé. La personnalité que vous avez pu voir dans tout vos flashs ne pouvait être qu’une personnalité faussée ou due à une sorte de lavage de cerveaux à cause d’une croyance ou des amis acquis tout au long de votre vie.
-Vous mentez ! Vous ne savez rien de moi ! Je ne suis pas la fille que vous croyez ! Je suis en sommeil depuis quelques mois mais le jour où tout s’éclaircira dans ma tête vous serez surpris ! Et je vous interdis de mettre ça sur le dos de Malicia !
Je suis prise dans une vague de fureur extrême. Je tire sur mes liens que Steeves a eu la précaution de ne pas enlever. En cette minute, j’aurai voulu le frapper, le gifler jusqu'à me soulager les nerfs. Je me débats alors pour l’atteindre comme je peux.
-Interdisez-moi de la voir pendant que vous y êtes ! Elle a toujours été là pour moi et ça depuis des années, elle m’a permis de me redécouvrir alors je vous interdis de l’approcher !
Le jeune est comme pris de panique devant tant de rage et de violence qu’il se lève de sa chaise et s’éloigne avec le plateau repas.
-Je vais vous laisser dormir. Une infirmière passera dans quelques minutes afin de vous administrer vos calmants.
-C’est ça ! Abrutissez-moi ! Vous serez plus tranquille après puisque la malade mentale sera endormie !
-Je ne me suis jamais permis de penser ça de vous. Je crois en vous et en votre rétablissement. Je fais tout mon possible pour vous et pour votre bien.
-Mon bien ? Mon bien ! M’attacher à un lit pour mon bien ! Me donnez des tas de calmants pour m’abrutir c’est aussi pour mon bien ! Si je n’étais pas si faible, je vous aurais écrasé comme une vermine !
Je me débats de plus en plus fort. Il faut que je lui fasse du mal pour lui montrer de quoi je suis capable ! Il ne paie rien pour attendre !
-Vous êtes l’objet de rage mais pas envers moi, répond il avec un calme qui m’horripile, vous en voulez à l’homme qui vous a possédé sans que vous le vouliez, vous avez honte de vous pour avoir, peut être, donné la mort à votre famille…
-Arrêtez !
Je me débats de plus belle mais plus pour le frapper mais pour me libérer de ces paroles. Je suis totalement désespérée et me mets à pleurer alors qu’il continu en haussant la voix son énumération sadique.
-Vous vous en voulez d’avoir quitter la maison, d’avoir dealer et d’avoir brutalisé des enfants pour leurs argents car c’est ce qui est marqué dans le dossier que je vous ai laissé ! Et le petit Nathan, était ce bien la peine de lui cassé les deux jambes pour avoir commis la faute de na rien avoir sur lui ! Mais j’y pense, vous ne l’avez pas lu ! Peut être par crainte de savoir la vérité…
-S’il vous plaît, arrêtez ça !
Je pleure à présent à chaudes larmes. Mais il continu :
-Alors quand vous sous-entendez que je ne suis pas là pour vous et bien je vous dis que j’essaye désespérément de remettre une fille totalement égarée sur le droit chemin ! Je crois en vous et je ne vous laisserai pas vous égarer une seconde fois ! Sur ce bonne nuit mademoiselle Webster.
Il claque la porte derrière lui et me laisse à mes pleurs.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:27

21/9/04 à 15h27 :

topic temporel

suite à un décès de 2 de mes amis, je suspend pour une durée indéterminée l'écriture de la marque noire....DSL
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:28

29/9/04 à 19h03 :

Etrange persuasion

Je me réveille le lendemain matin les yeux rouges de pleurs. Il avait raison. Je ne sais plus où j’en suis. Je ne sais plus qui je suis ni même ma véritable personnalité. Est ce lui ou elle qui a raison ? Lequel croire ? Et s’il avait tout deux raison ? Si j’avais une double personnalité ? L’une docile et fragile et l’autre décadente et sans scrupule. Toutes ses idées tournent dans ma tête. Si seulement je savais ! Une infirmière vient me donner à manger à la place de Steeves. Ce n’est pas normal. Nous n’avons aucun dialogue et puis finalement je lui demande :
-Où est Steeves ?
-Ne vous en faites pas pour lui, me dit elle, il va bien maintenant.
J’essaye de me relever comme je peux avec ses sangles qui me maintiennent allongé.
-Qu’attendez-vous par il va bien maintenant ?
-Oh, rien de bien important, elle se mit à rire nerveusement, ne faites pas attention à ce que je dis.
-Je veux savoir où il est et pourquoi il n’est pas a votre place à me donner à manger comme chaque jour.
Elle a le regard fuyant.
-Dites le moi !
Devant tant d’insistance elle finit par me répondre :
-Il lui est arrivé quelques choses hier soir dans le parking de l’hospital.
-Quoi !
Il y eu un moment de silence puis elle annonce :
-Il a été sérieusement amoché par une bande de jeunes qui le frappaient à mort. Heureusement qu’une des personnes étant de garde aujourd’hui a vu la scène et à appelé des renforts. Il s’en est fallu de peu pour qu’il y reste.
-Mais… Enfin pourquoi ? Il n’a rien fait.
-Tout ce que je peux vous dire c’est que les jeunes sont partis dès que des gros bras du service de nuit ont débarqué. A présent, il se repose dans une de nos chambres.
-Je voudrai aller le voir, s’il vous plait.
Elle hoche la tête.
-Non c’est impossible nous avons tous eut ordre de vous maintenir attachée.
-Je vous en supplis ! J’ai besoin de le voir !
-Désolée mademoiselle.
Elle reprend le plateau et sort sans se retourner malgré mes supplications. Ce n’est pas possible ! Qu’est ce qui a pu lui arriver ? Pourquoi lui ? Je ne comprends pas ce qui a bien pu ce passer. Je m’en veux tellement de m’être emportée hier soir ! Je n’ai que mes yeux pour pleurer. Je ne peux rien faire d’autre. Mes membres me brûlent un peu plus chaque seconde et une violente crise de manque apparaît. Une lame ! Il m’en faut une ! Absolument ! Je dois me faire mal ! Je me mets à trembler de tout mon corps. Horrible sensation ! Je veux me faire souffrir car ce n’est pas lui qui aurait dû payer mais moi je ne mérite pas de vivre ! Je me débats tant bien que mal sans arriver à atteindre quoi que ce soi. Je frotte alors énergiquement mes poignets dans mes sangles pour que la peau me brûle, il le faut ! Je dois me faire mal, vite ! Je veux claquer la porte et partir loin de tout ! Mais non la vie me tien enchaînée à ce lit telle une punition ! Comme une démente je me débats. Je dois partir ! Les pleurs gonflent mes yeux mais je redouble de violence ! Je n’entends pas la porte qui s’ouvre.
-Mais qu’est ce que tu fais ? T’es folle ou quoi ?
C’est Malicia. Elle se précipite vers moi et me gifle violemment.
-Oh ! Tu te calmes ou je recommence !
Je reviens peu à peu à la réalité et arrive enfin à voir et à entendre mon amie.
-J’en peux plus ! Il a été attaqué hier ! Je veux pas qu’il t’arrive la même chose !
-Mais de quoi tu parles ?
-Steeves s’est fait coincer dans le parking et des jeunes l’ont tabassé ! Il est dans un sal état, Malicia !
Elle s’assied sur mon lit et essuie mes larmes.
-Calmes toi. Je suis là. Tu n’as rien à craindre. Il te monte à la tête pour rien, ce type. Tu vaux mieux, ma chérie.
Elle me caresse le visage.
-Il ne peut rien faire de plus pour toi. C’est vrai qu’il est blessé, ça arrive à tout le monde d’être agressé comme ça dans un parking. Ils en ont parlé aux infos hier. Il y a des gangs pas loin d’ici qui sévissent. C’est rien il te reviendra ton interne.
-Mais je m’en veux ! On s’est disputé avant qu’il ne parte et il avait raison j’en suis presque sûre !
-Julie, regardes moi. Comment on s’est débrouillée pendant toutes ses années ? On avait besoin que l’une de l’autre. On était inséparable et on faisait tout ensemble et là, tu tombes dans le coma, deviens amnésique et tu mange dans la main du premier venu. Tu me déçois, tu sais. On n’a pas besoin de lui. Il ne fait que nous éloigner. C’est ça que tu veux ? Qu’on perde tout ce qu’on a construit durant tant d’année à cause d’un mec qui sais pas s’y prendre ?
-Non, bien sur que non.
-Bah alors, laisses le tomber et retrouves ta vrai personnalité ! Réagis avant qu’il ne t’ai complètement laver le cerveau !
-Qu’est ce que je peux faire ?
Elle se lève d’un bond.
-On va commencer par te faire sortir.
-Comment ?
-Laisses moi faire. Ca va être la fête aux interne tu vas voir.
Elle prend le cordon qui me permet en temps normal d’appeler quelqu’un pour si j’ai faim ou s’il m’arrive quelque chose. Elle appui dessus plusieurs fois et dans la minute qui suit une infirmière arrive.
-Que vous arrive t il ?
-Il nous arrive que j’aimerai bien emmener cette jeune fille ici présente dans le parc de cet hospital.
-Je suis navrée, mademoiselle mais ceci est impossible.
-Pardon ? J’ai pas très bien entendu.
-Je vous disais que son médecin traitant à refuser tout désanglage sans son autorisation.
-Mais dites-moi, où est il pour donner cet ordre ? Ah oui, je me souviens : dans un lit de cet hospital a moitié dans les vappes ! Et bien je me porte garante de sa sortie comme ça si quelqu’un ce fait engueuler ce sera moi.
-Je ne peux pas vous permettre ceci. Je suis navré.
Malicia prend un air de défi et s’avance vers l’infirmière.
-Je vais vous donner une dernière chance : ou vous détachez gentiment mon amie et je passe l’éponge ou je me fâche et ça va être un moment très désagréable pour vous.
Elle la fixe intensément de ces yeux de jais et au bout de quelques secondes l’interne cède et dessangle mécaniquement mes liens. Je m’assieds sur mon lit et regarde l’infirmière sortir de la salle sans le moindre bruit.
-Il faut être persuasif dans la vie, rit Malicia.
-Comment t’as fait ?
-Bon écoutes je peux pas le dire c’est comme ça c’est ma nature. Quand t’as un don comme ça tu peux pas l’expliquer, tu t’en sers c’est tout.
Elle me souri et on sort de ma chambre pour ce diriger vers les escaliers. Elle me tien de peur que je ne tombe ou que je fasse le moindres malaises mais je la laisse faire, c’est tellement gentil de sa part de s’occuper de moi. Avant d’arriver à l’ascenseur, on tombe sur l’infirmière de tout à l’heure. Elle à l’air bizarre. Elle a l’œil vide et tien dans une main une serviette de toilette et dans l’autre une trousse.Elle se dirige avec une démarche inhabituelle vers une des chambres du couloir mais au lieu de rentrer par la porte ouverte a quelques mètres elle fonce obstinément dans le mur.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:43

9/10/04 à 17h43 :

La rose blanche

Je m’arrête alors et je la fixe horrifiée. Malicia me regarde mais ne tarde pas à voir ce qui me perturbe. Elle fronce tout d’abord les sourcils puis me fait un sourire.
-Allez, viens avant que quelqu’un ne nous voie, me dit-elle.
-Mais qu’est ce que tu lui as fait, lui demandai je tout en continuant à regarder l’interne qui fonçait toujours obstinément dans le mur.
-Mais rien, répond elle d’une voix douce et détachée, elle s’en remettra.
Elle m’attire dans l’ascenseur est essaye de capter mon attention. Elle me tourne doucement la tête pour que je la regarde et me demande :
-Tu te rends compte que ça fait des mois que t’es pas sortie ? Ca te fait quoi ?
-Bah, je suis assez nerveuse. J’ai peur même.
-Faut pas ! Le temps est magnifique aujourd’hui ! Tu vas voir, on passera le temps que tu voudras au jardin ! J’ai vu des fleurs magnifiques en arrivant.
L’ascenseur s’ouvre devant nous et la lueur du soleil baigne dans la véranda du rez de chaussée. Je ne suis descendu ici qu’une seule fois avec Steeves. Rien que d’y penser, ça me rend triste. Qu’est ce qui a bien pu lui arriver hier soir ? Dans quel état se trouve t il en ce moment ? J’ai un mouvement de recul. Mon amie me regarde inquiète.
-Qu’est ce qu’il y a ?
-Rien je… J’ai peur.
-Je suis là rappelles toi. On n’a pas besoin des autres. Il n’y a que toi et moi qui compte entre nous.
Je reprends confiance et avance lentement vers la porte du jardin. Malicia la pousse pour moi et me laisse passer. L’odeur des roses me vient aux narines. Cette odeur que j’ai presque oubliée. Je me rappelle de promenades en compagnie de ma sœur de cœur dans les allées d’un fleuriste. On avait volé un pied de roses noires qui était exposé en bordure d’étalage. On l’aimai ce rosier. C’était le nôtre. Je cherche du regard d’où provient cette senteur en flânant craintivement dans les allées. Un rosier blanc a été planté dans la pelouse derrière l’arbuste qui le cachait. Je me dirige vers lui et prends délicatement une de ses fleurs entre mes mains. Quelle senteur ! Quelle beauté ! Cette fleur si pur et si fragile m’envoûte littéralement. Je ne peux en défaire le regard. Malicia m’observe tendrement un peu en retrait. Elle est heureuse pour moi, je le sais. Elle me voit à bien nouveau. Je ne pense plus à ce qui a pu ce passer auparavant. Je redeviens moi peu à peu. C’est un nouveau souffle de vie qui me gagne en cet instant, envahie par ce parfum splendide. Tout peut s’écrouler et je ne le remarquerai même pas. Elle vient vers moi et m’empoigne.
-C’est bon de commencer à te retrouver, ma chérie.
-Elle est si belle, cette rose.
Elle dirige sa tête lentement vers mon oreille.
-Si tu la veux, prends la, me murmure t elle.
Cette parole déclenche en moi quelque chose que je ne pourrais expliquer. Quelques chose de brutal et soudain. Une envie irrésistible me rend si avide de cette fleur que je souhaite m’approprier. J’hésite encore un moment. Voyant cela, Malicia me murmure.
-Elle te fascine. Elle est là sur son arbre prête à être cueilli par quelqu’un. Si pur que s’en devient maladif. Tu le ressens, n’est ce pas ? Ce sentiment d’envie qui te prend face à cette petite chose. Qu’attends tu, prends-la.
Ma main se met à trembler légèrement. Elle a raison. Si quelque chose me plait, je ne dois pas hésiter. Finalement, un geste me fait cueillir cette pureté naturelle. Mais à peine dans mes mains, je sens cette fleur mourir, agonir peu à peu. Je l’ai tué. Je lui ai ôté la vie.
-Mon dieu….
-Quoi ? Qu’est ce qu’il t’arrive ? Tu fais un malaise ?
-J’ai tué cette fleur…
-Mais qu’est ce que tu racontes ?
-Ca veut tout dire, Malicia, je n’ai aucun scrupule pour les autres. Je m’occupe seulement de moi. Elle était si belle et si fragile et j’ai mis fin ces jours dès la seconde où je l’ai cueilli.
Elle met sa tête dans le creux de mon cou.
-Mais c’est toi, Julie, c’est ce que tu es réellement. Tu n’as jamais laissé quoique ce soit entraver à ton ambition. On a toujours fait comme ça. Quitte à ce salir les mains pour notre satisfaction personnelle. Quitte à tuer.
Je sursaute et manque de faire tomber ma rose.
-Qu’est ce que tu dis ?
Malicia me caresse les cheveux d’une main.
-Tes parents, ma puce. Tu n’as pas hésiter une seconde ce jour là.
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13/10/04 à 15h45 :

Sous le saule

Un sentiment de salissure m’envahi alors. Je me dégoûte. J’ai envie de m’ouvrir, de me faire mal, le plus de mal possible.
-Malicia, pourquoi j’ai fait ça ?
-Tu en avais envie tout simplement. Et puis ils étaient lourds et encombrants. T’as fait ce qu’il fallait. Je suis fier de toi, tu sais.
Elle me serre plus fort contre elle.
-Comment peux tu me dire ça ? Je les aimais. Ils me manquent. Mon frère me manque. Je les ai tué de sang froid.
-Je sais que ça peux te paraître dure mais c’est ta nature. Ton coma t’a changé et je suis là pour te remettre dans le droit chemin. Le nôtre, ma chérie. Celui où tu n’avais aucun état d’âme et où t’étais apathique. Tu me manques, tu sais. Il faut que tu sois forte. C’est vrai que ça prendra du temps mais ça viendra.
Je la regarde et lui confis ce qui me ronge depuis quelques secondes :
-J’ai envie de me couper…
Elle me dépose un baiser sur la joue et me prend par la main.
-Je sais et c’est normal. A chacun sa drogue. J’ai tout prévu.
Elle m’attire vers un buisson touffu et nous passons de l’autre côté, à l’abri des regards. Elle fouille dans son sac et sort un cutter. Ca faisais si longtemps que je voulais assouvir cette pulsion mais j’étais continuellement attachée à ce foutu lit d’hôpital. Enfin la délivrance ! Elle me le tend et je le fais parcourir mes bras déjà en piteux état. Ca fait tellement de bien.
-N’y va pas trop fort, ma petite, c’est juste pour calmer tes nerfs.
Mais c’est tellement bon de sentir un peu de sa vie s’en aller par le sang qui coule de mes avants bras. Encore quelques coupures et j’arrête, promis. Après ça, je rends lui rend et elle sort un chiffon de son sac et m’éponge doucement les bras.
-Merci. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
-Mais c’est normal. Moi, à l’inverse des autres, je te comprends et ne t’empêche pas de t'automutiler.
J’ai un tel sentiment d’apaisement quand je suis avec elle que je ne pense plus à ce qui m’a provoqué cette crise. Nous sortons de derrière le buisson et nous continuons notre promenade. Nous croisons des personnes diverses et variées dans les allées du parc. C’est si agréable d’être dehors à ne penser à rien près d’une amie comme Malicia. Sous un saule, un banc reste vide. Nous nous en approchons et nous asseyons. Le vent joue avec mes cheveux. Je me sens libre dans la tête et dans l’âme. Cette séance de coupure m’a fait me sentir mieux. Je regarde dans le vague pendant quelques instants sans rien dire. Elle me prend la main et l’effleure de ses doigts. C’est un geste anodin mais il réveille quelque chose en moi. Une sensation amère comme si ses doigts étaient devenus des braises ardentes. Je regarde alors ma main et, je ne sais pas comment, je me retrouve enchaînée à l’autel de la salle qui apparaît sans cesse dans mes visions. J’ai les vêtements en lambeau et remarque plusieurs plaies ouvertes récemment. Un homme capuchonné de noir tourne autour de moi, une fiole à la main. Après un silence, il finit par dire :
-Ah, Julie, ma petite princesse, pourquoi refuser l’évidence ? Tu ne peux pas contrer ton destin comme ça, Julie. Je t’aime, tu sais, mais toi, oui toi, tu te refuses obstinément. Pourtant, il fut un temps où on partageait tout, tu te souviens. On partageait les mêmes idéaux, les mêmes convictions, le même lit.
-Laissez-moi, pleurai je, je vous en supplie !
-Tu me vouvoies maintenant ? Après tout ce qu’on a partagé ? Tu me déçois beaucoup, ma princesse.
Il paraît être très blessé par mes propos et s’est rapproché peu à peu de ma main droite et fait couler deux gouttes de sa fiole. J’hurle aussitôt et me mets à pleurer de plus belle. Il me regarde avec rire sourire sadique sur les lèvres puis ma demande :
-Seras tu à moi maintenant ? Deviendras tu raisonnable ?
-Je préfèrerai mourir plutôt que de m’abaisser à vos envies espèce de psychopathe !
Il me gifle avec violence.
-Te souviens tu ce que signifie ce tatouage dans ton dos ? Et bien je vais te le rappeler ! Tu as fait don de toi à Satan, notre maître à tous ! Tu t’es donné corps et âme à lui et à ses désirs ! Je suis l’un de ses plus fidèles apôtres et s’il t’a envoyé à moi c’est pour me récompenser de mes services !
Il écume d’une rage et fait les cent pas autour de moi. Il fait couler deux autres gouttes sur mon pied gauche, me faisant hurler de nouveau. Il pose la fiole sur la table et revient vers moi.
-Laissez-moi, criai je de toutes les forces qu’il me reste, je ne serai jamais à vous !
-Tu sais bien que je n’aime pas ses refus incessants !
Il saute sur l’autel comme un diable et se met à me toucher avec envie. Je me débats comme je peux alors qu’il me plaque littéralement en ce mettant sur moi. Il m’arrache ce qu’il reste de mes vêtements et se mets à m’embrasser avec sa bouche immonde. Je proteste une nouvelle fois. Il s’arrête et mugit :
-Pourquoi te refusez à moi ! Soumets-toi à lui ! Soumets-toi à moi !
Alors, contre ma volonté, isolée du monde, il me viole à nouveau plusieurs fois. Je perds alors connaissance.

Je me réveille dans l’herbe du parc entourée de visages totalement inconnus. Malicia est au-dessus de moi.
-Mais laissez la respirer, bande de dégénérés ! Ca va, ma chérie ?
Les larmes me viennent aux yeux. Ca va plus ! Plus du tout !
-Allez pleures, ça te soulagera.
Un médecin s’approche.
-Que s’est il passé ?
-Elle a fait une sorte de crise tétanique, explique Malicia, Elle est tombée par terre les membres raides et s’est mise à remuer dans le vide.
-Je vois, aidez-moi à la conduire à sa chambre.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:47

23/10/04 à 17h23 :

Délivrance

Soutenue par le médecin et mon amie, je regagne peu à peu la porte du bâtiment. Elle a l’air inquiète et me regarde, les yeux pleins de remords.
-J’aurai pas du te faire sortir, c’était trop tôt. Oh mon dieu, comme je m’en veux !
-Dans quelle chambre était elle, demande t il.
-613, lui répond t elle plus préoccupée par moi que par ce qu’il lui demandai.
Il s’arrête net et la regarde avec colère.
-Vous avez bien dis 613 ?
Elle hoche la tête.
-Toutes personnes affectées à ce couloir sont mises en quarantaine pour des raisons psychiatriques. Vous êtes totalement inconsciente !
-Bon on la ramène dans sa chambre ou on ce dispute dans le hall, gronde-t-elle.
Il s’exécute et appui sur le bouton d’appel de l’ascenseur. En entrant à l’intérieur, je sens que l’ambiance est assez tendue mais j’ai subi un tel choc que je me fiche de ce qu’il pense. Arrivés à ma chambre, il s’empresse de me re sangler pendant qu’elle s’assied à mon chevet et me retirant les mèches traînant sur mon visage derrière mon oreille.
-Vous êtes totalement irresponsable, fini t il par dire, je n’arrive pas à comprendre votre attitude !
Elle essaye de ne pas s’occuper du médecin que gesticule derrière elle.
-Ca va bien, ma chérie ?
-Mademoiselle, je vous parle !
S’en est trop pour Malicia. Elle se lève brutalement de son siège, écumant de rage.
-Attendez, qu’est ce qui est le plus important pour vous ? Les règles de cet hôpital ou la santé de l’une de vos patientes ? Vous ne voyez pas qu’elle est en état de choc et tous ce que vous trouvez à faire c’est m’engueuler pour une malheureuse sortie !
-Cette sortie aurai pu se dérouler pire que ce qui ne s’est produit sous vos yeux ! Elle aurai pu blesser quelqu’un !
-Elle, blesser quelqu’un ? Mais comment ? Vous l’avez attachée à ce lit depuis des semaines ! Elle n’a plus de forces, comment voulez-vous qu’elle s’en prenne à quelqu’un ?
-Elle n’est pas dans ce couloir pour rien, je vous rappelle !
-Vous voulez savoir pourquoi elle est ici, monsieur ? Et bien elle a perdu sa famille et à été violé à plusieurs reprise par le même homme et pour couronner le tout, il veut la retrouver, voilà ! Comment voulez-vous qu’une jeune femme comme elle fasse du mal à qui que ce soit ? Elle a été mise à cet étage pour a propre sécurité et pour rien d’autre !
Le médecin marque une pose, totalement interdit. Mais son orgueil reviens à la charge.
-Vous n’aviez pas à la faire sortir tout de même. Je vais en parler à son psychiatre attitré et je vais faire en sorte que vous…
-Dehors ! Sortez d’ici toute suite !
Elle le pousse vers la sortie et claque violemment la porte derrière lui.
-Pour qui il se prend celui là ?
Elle retourne à mon chevet essayant de paraître plus calme.
-Comment te sens tu ?
J’ai beau vouloir lui parler et bouger mais rien y fait. C’est comme si mon cerveau était déconnecté de mon corps. Seul mes yeux daignent bouger. Ils sont pleins de terreur et de larmes. L’idée de me sentir si impuissante provoque en moi un sentiment de panique.
-Julie, Qu’est ce que tu as ?
Pour seule réponse mes yeux s’embrument et pleurent. J’ai envie de me couper ! J’ai envie de mourir ! Il va me retrouver et me torturer de nouveau ! J’ai mal ! J’ai envie de tout foutre en l’air, de me balancer par la fenêtre !
-Tu me fais peur, ma chérie, parles s’il te plait, se met à paniquer Malicia, dis-moi n’importe quoi.
Je ne peux pas même avec toute la volonté du monde. Cet homme qui était sur moi m’obsède. C’est comme si je le sentais encore en moi, avec cette silhouette inhumaine me dominant pour son propre plaisir ! Comment ai je pu survivre à ça ? Pourquoi m’a t il épargnée ? Peut être pour mieux me tuer ensuite ! Le cutter, il me faut son cutter ! Maintenant ! Mais comment le dire à Malicia ? Elle a sans doute compris car elle fixe mes yeux essayant de comprendre ce que je lui cris intérieurement. Elle plonge son beau regard dans le mien si intensément que je sens sa présence dans ma tête. C’est une sensation que jamais encore je n’avais eu. Elle me transperce. C’est comme si nos deux esprits ne faisaient plus qu’un. Après quelques instants, elle murmure :
-Bien sur, petite sœur, je vais le faire pour toi, ne t’en fait pas.
Elle fouille précipitamment dans son sac et sort son cutter. Elle relève ma manche gauche. Je sens cette douce sensation de liberté et d’abandon qui me gagne, elle y va avec la force que j’aurai moi-même mise dans mon geste si je l’avais fait seule. Elle à compris le fond de ma pensée ! Je les savoure les une après les autres. Au bout de vingt cinq coupures, elle m’éponge le bras.
-Ca va mieux ?
Je suis si bien que j’ai envie de dormir. J’ai envie de lâcher pied. Elle me caresse les cheveux et me dit :
-Dors, petite sœur, je veillerai sur toi.
La tête me tourne, les murs bougent, les couleurs se mélangent. Je l’ai voulu, elle me l’a donné. Je n’ai plus rien à craindre maintenant.

Marie le 23/10/04 à 17h09 : encoooooooooooooooooorrrrrrrrrrrrrre!!! toujours plus c tro bien! kiss
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:49


4/11/04 à 17h06 :

Les protecteurs

Tout est noir à présent. J’ai l’impression de tomber dans un gouffre sans fin. Si l’au-delà est une sensation de vertige, je suis servie. Je me laisse aller sans résistances mais ma chute se freine progressivement. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé entre ses deux moments mais le fait est que j’ai le sentiment d’être encore attaché à ce monde que je viens de quitter. Peu à peu un bruit se fait entendre. Il est tellement lointain qui je n’y prends pas garde tout de suite. C’est une sorte de bip régulier qui se rapproche de plus en plus. Il en devient assourdissant. Il provoque alors une réaction en chaîne. Le vertige s’atténue et je commence à me sentir lourde, comme si on m’avait remis un poids que j’avais laissé derrière moi. J’ouvre les yeux. Je suis de nouveau dans ma chambre que je croyais avoir quitter pour de bon. Un sentiment d’échec me gagne. J’avais cru que Malicia m’avait aidé à en finir avec cette vie mais elle n’a fait que me donner un répit provisoire. J’aurais dû m’en douter. Un autre bip strident se rajoute au premier et quelqu’un que je n’espérais plus apparut boitant, le bras gauche bandé et quelques hématomes sur le visage.
-Vous vous êtes réveillée, me dit il esquissant difficilement un sourire sur son visage endolori.
-Steeves, dis je faiblement, je me suis fait tellement de souci pour vous. Que vous est il arrivé l’autre jour ?
Il vérifie les perfusions sans répondre.
-Tout m’a l’air normal. Vous revenez de loin, mademoiselle. Qu’est ce qu’il vous a pris cette fois ci ?
Il ne me répondait pas. Evitait il la question ou était il toujours fâché contre moi ?
-Pourquoi avez vous mis tant de temps à reprendre votre service ? Qu’est ce qu’il s’est passé ?
Mon acharnement à comprendre ce dont il avait été victime le fait céder. Il laisse retomber mollement son bras valide contre son flan.
-J’ai été agressé par une bande de jeunes alors que j’allais à ma voiture.
-Oui, tout le monde me dit ça mais j’aurais voulu en savoir un peu plus.
-Moi aussi, soupira t il en s’essayant près de mon lit.
Il me regarde d’une façon que je ne lui connais pas. Son attitude change tout à coup. Je fronce les sourcils, perplexe.
-Comment ça ?
-Ils m’ont menacés et pendant ma convalescence j’ai essayé de comprendre leurs avertissements. C’est vous-même qui m’avez donné la réponse.
-Quand ça ?
-Le jour où je vous ai emmené pour la première fois dehors.
Après un silence je lui demande.
-Racontez tout depuis le début, s’il vous plait.
Il s’éclaircit la gorge et commence :
-Je descendais au parking comme tous les soirs un peu préoccupé par votre état devenu soudainement brutal. Je m’en voulais de vous avoir parlé de cette manière et me questionnait sur comment y remédier. J’arrive jusqu’à l’allée où est garée ma voiture, je sors mes clés et c’est là où ils ont débarqué. Ils sont sortis de nul part, habillés de noir, encapuchonnés de telle sorte que je n’ai vu aucun de leur visage. Ils étaient quatre, assez grand est plutôt robustes. Deux d’entre eux avait une barre de fer et les deux autres des chaînes. Ils ont foncé sur moi en disant : « c’est lui ». Avant que je n’aie pu dire quoi que se soi je me suis retrouvé à terre. L’un d’entre eux m’a dit : « Alors comme ça on la met en colère ? » Et j’ai reçu un violent coup de pied dans le ventre. Ils m’ont dis de ne plus m’approcher de cette personne sous peine de mort. J’ai été roué de coup mais, par chance, des internes ont dû arriver car ils se sont enfuit à ce moment là. Je me suis réveillé quelques jours plus tard dans une des chambres de l’hospital.
-Et qu’est ce que je viens faire là dedans ?
-J’y viens. Ce jour là je m’étais accroché avec de nombreuses personnes du service et en étais presque venus aux mains une fois. Je m’étais alors dis que se devait être cette personne qui avait dû chercher secours auprès de ses amis de façon lâche mais je me suis souvenu de ce que vous m’aviez dis le jour de votre première sortie à l’air libre, juste avant de vous évanouir. Vous aviez dis : « Quatre, oui ils sont quatre à veiller sur moi » ce qui me ramène à cette conclusion : c’est vos amis qui m’ont réglé mon compte ce soir là.
Cette dernière phrase eue l’effet d’une gifle sur moi.
-Josh, Dean, Alex et Mike, murmurai je dans un souffle.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:51

20/11/04 à 19h20 :

topic temporel

je travaille bcp mai à la fin du moi je continuerai cette histoire car là je croule sous les controles je vs pris de m'excusez pour le manq d'info...merci de me lire ça me touche énormément!!!!!!!!!!!!!

Marie 27/11/04 à 22h54 : (ca n'a rien a voir mais je le met qd meme) prend le temps qu'il te faudra mais si jamais un jour tu veux revenir vers moi..........ma porte sera toujours ouverte pour toi. Voila je voulais que tu le sache

kiss
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:52

1/12/04 à 16h16 :

La novice

-Alors vous les connaissez ?
-Oui mais je ne me souviens pas de leur visage non plus. Il n’y a que Malicia qui m’est revenu en tête au moment où je l’ai vu.
Il s’approche de moi et me regarde droit dans les yeux :
-Essayez s’il vous plaît. Je ne porterai pas plainte mais je veux en savoir plus sur eux. Ce qui me préoccupe c’est de savoir comment ils ont été au courrant si vite de notre dispute.
A dire vrai, cette question ne m’avait pas encore effleuré l’esprit. Comment était ce possible ? Les couloirs étaient déserts, il était tard et d’après Steeves ils ont surgis de nul part ce qui veut dire qu’il ne le suivait pas mais plutôt qu’il l’attendait. Je fonce les sourcils, tout ce mélange dans mon esprit.
-Julie ?
Je me prends la tête dans les mains et la secoue doucement. Des bruits commencent à l’envahir ; des bruits de villes, des rires, des musiques,… Et là, oui à ce moment précis, je retrouve le vide intérieur et tout de suite après, je me sens comme happée dans mon passé.

Tout est d’abord flou et confus mais les contours d’un squatte apparaisse. C’est une usine désaffectée ou l’air qui y passe est frais même en plein été. Le coin a été aménagé avec un sofa rongé sur lequel est posé une toile, un matelas à même le sol, une table embarrassée et le reste d’un feu de camp au centre de la pièce. Allongés sur le matelas, je reconnais Malicia et Mike qui se tiennent serrés l’un contre l’autre sans aucune gènes. Josh et Dean sont attablé. L’un compte consciencieusement les pastilles bleues d’un tube alors que l’autre aligne de la poudre pour la sniffer. Ils ont tous l’air totalement défoncé quand j’arrive à l’exception d’Alex. Il arrive toujours à garder une certaine lucidité durant ces voyages et ne force jamais trop la dose. Il est tout seul sur le sofa à me regarder arrivé par le couloir.
-Enfin, ma chérie est arrivée, me sourit il, je commençais à m’ennuyer avec ces camés trop défoncés pour avoir une discussion sérieuse. Viens t’asseoir près de moi.
Je m’exécute. C’est le seul de la bande qui me respecte et me considère comme ce que je suis. Je n’en suis pas indifférente non plus et je pense qu’il s’en rend compte. Il me met le bras autour des épaules et me serre contre lui.
-Alors, qu’est ce qu’a fait mon beau petit cœur de sa journée ?
Je me mets à soupirer.
-Oh, tu sais, la routine. Engueulade avec les profs et renvoi de deux jours.
-T’as fait fort, ma chérie, je suis fier de toi. Tu pourras passer chez moi si tu veux. C’est vrai qu’il y a pas grand chose à faire mais on improvisera.
En finissant sa phrase, il a approché sa tête de mon cou et l’a embrassé plusieurs fois.
-Si tu veux, dis je en faisant comme ci je ne sentais pas ses baisers, j’ai pas vraiment envie de rentrer chez moi de toute façon. Mes parents me saoulent trop.
Il me serre contre lui un peu plus en me murmurant à l’oreille :
-Intéressant. Si on y allait tout de suite.
Malicia s’arrête net et se relève légèrement.
-T’es défoncé, Alex. Laisses ma sœur tranquille !
-Ta gueule toi ! On fait ce qu’on veut ! T’est pas sa mère alors boucle-la !
-Eh les mecs, on ce calme, dit Josh qui tente de se lever pour jouer les médiateurs mais qui se ramasse lamentablement par terre.
Ceci fait rire Dean qui le montre du doigt totalement hilare. Mike, quant à lui, continu à faire parcourir ses mains sur Malicia qui à l’air de ne pas s’en rendre compte. Cette dernière se dégage de son étreinte et s’avance menaçante vers Alex qui se lève à son tour.
-Tu me parles autrement ! Je t’ai de pas la toucher !
Je suis complètement déconcertée devant cette scène. On dirait que les deux personnes que j’aime le plus vont se sauter à la gorge. Ils doivent avoir sérieusement forcé la dose pour ça. Elle le fixe du même regard étrange que je lui aie vu l’autre fois à l’Hospital et cela fait cillé Alex.
-OK, finit il par dire, mais tu la protègeras pas indéfiniment de ces sentiments !
-Je la protègerai de ta connerie, oui ! Elle est trop bien pour toi !
Il avance d’un pas.
-Espèce de…
D’un geste d’une rapidité impressionnante elle sort un athamé qui était jusqu’alors coincé dans sa ceinture et lui colle contre la gorge.
-Continus ta phrase et c’est la dernière que tu pourras dire avant de te noyer dans ton sang !
-Elle va le planter, rit Dean.
-T’aurais pas du, rajoute Josh à l’intention d’Alex.
Ce dernier ce calme et lève les mains afin de montrer sa bonne foie.
-C’est cool, c’est bon, j’ai compris. Je plaisantais, y a pas de mal.
Elle baisse sa garde.
-Combien de fois faudra t il te dire qu’elle est pas pour toi !
-On peut s’amuser, non ? Tu t’en empêche pas avec Mike.
-Mais c’est pas pareil ! Elle, c’est une novice, bordel ! Ca veut dire qu’on doit lui montrer l’exemple pour son initiation !
-Tu crois que je faisais quoi ?
J’en avais marre de ne pas agir alors je finis par dire :
-Oh, les mecs, c’est ma vie. J’en fais ce que je veux. J’ai pas besoin d’être mise sous cloche.
-Je sais mais j’ai peur pour toi, me dit Malicia. Pas à cause de cet attardé mental mais à cause des autres. On sera toujours là pour toi. On est ta seconde famille maintenant. Si un jour il t’arrive quoi que ce soit, on le saura. On est partout, souviens-toi.

Je reviens à la réalité avec un sentiment de joie. Ils étaient venus pour me protéger. Ils s’en étaient pris à Steeves à cause de notre dispute car ils m’ont cru en danger. Mon visage change totalement d’expression et je me mets à sourire.
-Ils me protègent et vous n’y pouvez rien. J’espère que cet avertissement vous aura suffit.
Il me regarde perplexe.
-Que vous arrive t il ? Vous n’êtes plus la même. De quoi vous êtes vous souvenu pour me dire une telle chose ?
-Peu importe. Ca ne vous concerne pas.
Si vous voulez guérir et sortir un jour de cet hôpital il faut absolument que vous me fassiez part de vos progrès à recouvrer la mémoire.
Un sentiment de haine envers lui m’envahi. J’ai envi de le frapper, de le griffer, de le tuer. Mais j’ai encore ces sangles qui me retiennent.
-J’ai pas besoin de retrouver la mémoire, je sais ce que je dois savoir ! Vous me gardez ici attachée comme une aliénée mais un jour, vous me le payerez ! Vous dîtes que vous me protégez mais que dalle ! C’est pire que la prison ici ! Je veux sortir !
Je me mets à me débattre furieusement. Il s’approche de moi et essaye de me calmer.
-Voyons, ressaisissez-vous. Vous ne savez plus ce que vous dîtes.
-Sortez de ma chambre, hurlai je hors de moi, sortez de ma vie et laissez moi sortir !
-Julie, je…
Je me débats si violemment que le lit sur lequel je suis sanglé bouge.
-Sortez !
-Infirmière !
Quelques secondes plus tard deux infirmières arrive une seringue à la main. Avec l’aide de l’interne, elles arrivent à m’injecter le calmant ce qui me donne une envie de dormir subitement.
-Vous me rappelez ce salop qui m’a torturé. Vous êtes comme…
Je n’ai plus la force de parler et de garder les yeux ouverts. Je sombre dans un sommeil artificiel.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:54

22/12/04 à 15h35 :

Le dossier marron

Malicia est à mon chevet lorsque j'ouvre les yeux. Elle a l'air inquiète et ce rapproche un peu de moi.
-Ma petite chérie, qu'est ce qu'ils t'ont fait ?
-Ils m'ont encore endormie parce que j'étais trop perturbée pour eux.
-Tu sais, le meilleur moyen de sortir c'est de faire tout ce qu'ils te disent sinon tu resteras ici indéfiniment et on ne se reverra plus. Tu me manques, Julie.
Elle me prend la main.
-Toi aussi tu me manques. J'aimerais tellement être dehors avec toi.
Les larmes me viennent aux yeux. Ca fait depuis si longtemps que je n'ai pas vu une voiture, flâné dans une rue, acheté un journal à un marchand ambulant...
-Ca viendra, il faut juste un peu patienter, c'est tout.
-Je voulais te demander quelque chose.
-Je t'écoute.
-Comment les membres de notre groupe ont t ils pu savoir que je m'étais disputer avec mon médecin si vite ?
Elle a un moment d'hésitation.
-Comment ça ?
Je lui résume ce que m'a dit Steeves. Elle se met à réfléchir et me dit, avec un ton inhabituel :
-Ah oui ! Je me souviens ! Ils devaient venir te voir ce jour là. J'avais totalement oublié ! Et comme ils ne respectaient pas les exigences de visite pour des personnes internées comme toi car ils sont un peu trop, disons voyant. Ils ont alors pris la mouche et ont réglé son compte à ton médecin.
Je fronce légèrement les sourcils en essayant de m'imaginer la scène puis lui répond sans grandes convictions :
-Ah, OK.
Un silence se met en place entre nous. Je réfléchis à ce qu'elle vient de me dire. C'est une explication possible. Cependant, elle l'a dit avec une telle incertitude que je n'arrive pas à démêler le vrai du faux. Peut être, tout simplement, elle n'en sait pas plus que moi et va demander des explications aux autres avant de me dire la vérité. Elle cherche des yeux quelques chose qui pourrait la faire changer de sujet et tombe sur le dossier où toute ma vie est répertoriée.
-Tu l'as lu en entier ?
-Non, j'ai pas eu le courage. Mais on peut continuer si tu veux.
Elle le prend sur la table et revient s'asseoir près de moi.
-Voyons voir, marmonne t elle, où en étions-nous ?
-Nous avions juste parler de la mort de ma famille.
Elle feuillette les pages du dossier et s'arrête en page 4.
-Ca parle des conneries que tu as faites, sourit la jeune femme, et je peux t'assurer que tu as fait fort. Enfin, qu'on a fait fort.
-Expliques.
-Vol à l'étalage, deal de drogues dures, insultes à agents...
-J'ai fais tout ça ?
-Et oui, ma chérie ! Tu vois pourquoi je te dis que tu as changé.
-Je ne pensais pas à en arriver à une telle extrémité.
Elle me prend la main et me sourit :
-Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider à te souvenir de toutes tes vieilles habitudes et je peux te dire qu'avec toi, c'est pas de la tarte !
Elle rit aux éclats, me communiquant sa bonne humeur.
-Les heures de visites sont terminées, mademoiselle, dit une voix familière dans le dos de Malicia.
Celle ci se retourne doucement faisant ainsi face à Steeves :
-Je vous demande pardon.
-J'ai dit que les heures de visites étaient terminées et de ce fait je vous demanderai de sortir.
-Si je me souviens bien, c'est vous-même qui m'avais autorisé à veiller auprès de ma soeur il y a quelques temps et, au moment où elle a le plus besoin de moi, vous m'éloignez d'elle.
-Sortez je vous prie, ajoute l'interne le plus calmement possible.
Un climat de tension et de haine s'installe dans la pièce et l'air en devient électrique. Il en faudrait peu pour qu'ils s'entrent tue. Cependant, Malicia, avec un effort surhumain, ravale sa rancoeur et lui lance :
-Bien. Je m'en vais, elle le toise une dernière fois puis s'adresse à moi plus tendrement, je reviendrai te voir, ma chérie.
Elle le bouscule et claque violemment a porte derrière elle. Retrouvés seuls, je lui demande quelques explications :
-Pourquoi avez vous fait ça ? Qu'est ce qui vous a pris ?
-Je vais tout vous expliquer.
Je remarque alors un dossier marron qui, jusqu'à présent, avait été dissimulé dans un des plis de sa blouse.
-Je ne crois pas que vous allez apprécier ce que vous allez entendre mais je juge nécessaire que vous en soyez informé.
Il s'assied près de moi et continu :
-J'ai mené une enquête sur votre amie afin d'en savoir un peu plus sur elle et j'ai découvert des atrocités sur son compte.
Il avait l'air gêné et complètement abattu. Son attitude me fait tout de suite changer de comportement.
-C'est si grave que ça ?
-J'en ai bien peur.
Il ouvre le dossier qu'il tenait à la main et me met la première page devant les yeux. Je suis terriblement choqué par ce qui m'est présenté. Je ne peux plus rien dire. Ma respiration s'est littéralement coupée et mon sang s'est glacé. Impossible, c'est impossible !

Marie le 23/12/04 à 12h19 : rooooooooooooo nan he pkoi tu t'arrete la??? c pas juste!! jveux la suite moi!!
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyVen 4 Aoû - 19:55

29/12/04 à 17h58 :

Son contenu

C'était un corpus de coupures de journaux, de photos et de rapports de police. Le titre me frappe de plein fouet : « Un jeune homme de 22 ans retrouvé calciné dans la ruelle de la 25ème ». La photo de l'article est celle de Malicia. Je le parcours avec attention : « une jeune fille a brûlé vif Math Johanson car celui ci, selon elle, lui avait volé de la drogue. Un témoin affirme qu'elle était accompagnée de deux jeunes hommes qui l'ont aidé à faire le coup. Elle fut mise en garde à vue mais ne dénonça jamais ses deux complices. Faute de preuves, elle est relâchée 48 heures après. ». Les photos montraient le corps calciné du pauvre Math, ce que me donna des hauts de cœurs. Sa tête n'en avait que la forme, des mains, il n'en restait plus que des os recouverts par endroit d'une couche de chaire grillée. D'autres photos montraient les lieux du crime. Un mur avait des traces de suif ce qui portait à croire qu'il avait voulu s'échapper mais, ni voyant rien, il avait foncé dans le mur. Mes yeux regardent alors le rapport de police du témoin de la scène. C'était une vieille dame qui habitait au troisième dans l'un des appartements faisant face à la ruelle dans laquelle s'est déroulé le drame. Ce texte était tapé à la machine à écrire : « Oui, je l'ai vu, je vous dis ! Ses deux gorilles l'ont traîné jusque là et après ils l'ont tabassé ! Le pauvre ! Elle lui demandait pourquoi il les avait trahis et lui se défendait en leur demandant pardon. Elle leur a demandé de continuer à le frapper jusqu'à ce qu'il soit totalement HS. Comme il commençait à pleurer, elle a dit qu'on pourrait plus rien en tirer et qu'il fallait fini le boulot. L'un des mecs l'a tenu et l'autre lui a vidé un baril d'essence dessus et la fille a allumé une cigarette et a jeté l'allumette sur le pauvre gars. Il à hurler et j'ai eu très peur alors je me suis planqué ! J'entendais la fille rire comme une diablesse après ça et puis quand je suis revenu à la fenêtre, y avait plus que le corps du gars qui brûlait. Oh, c'était affreux ! Et ça puait en plus ! ». Un dernier article de presse figurait un peu caché par les photos mais restait lisible : « Mme Loyd, âgée de 64 ans à été retrouvé morte ce matin dans son appartement. Elle a succombé d'une crise cardiaque 12 heures auparavant. Cette dame a rendu son dernier soupir alors qu'elle était l'unique témoin d'un drame ayant eu lieu 6 mois auparavant. Le médecin légiste a confirmé que la mort n'était en aucun cas criminelle. ».
C'était trop pour moi. Pourquoi elle ne me l'avait pas dit ? Qu'est ce que cela signifiait ? Qu'avait fait cet homme de si grave pour qu'elle lui donne la mort ? Pas de la drogue en tout cas. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que cet alibi est totalement bidon. Mon dieu, qu'est ce qu'elle a fait ? Les questions se bousculent dans ma tête et je me sens mal face à tout ça. Je pâlis et tourne de l'œil, ce qui alerte Steeves. Il m'enlève ces atrocités du regard.
-Vous me comprenez maintenant ?
Je ne peux lui répondre, je suis encore sous le coup de l'émotion. La seule chose que j'arrive à faire c'est pleurer. Pourquoi ? Je ne la reconnais pas. Et si c'était moi qui devais me remettre en question ? Si elle a fait ça et qu'on est si proche c'est que j'ai dû le faire aussi. Si c'est le cas, alors je suis recherché. La peur me gagne. Non seulement face à elle mais face à moi. Est-ce que j'ai pu faire quelque chose du même genre avec elle ou sans elle ? Mon regard fuit tous objets et cherche d'éventuels ennemis. J'ai de nouveau le sentiment d'être observé par quelqu'un que je ne vois toujours pas. C'est lui, j'en suis pratiquement sûre. Il viendra pour moi un jour.
-Julie, que vous arrive t il ?
Il s'arrête sur Steeves. Et s'il était avec eux ? Et si c'était une façade d'être mon médecin ? J'ai peur de lui tout à coup. Je veux sortir mais ces foutues sangles me tienne clouée sur mon lit !
-Non, s'il vous plaît, ne me faites rien ! Je vous en supplie !
-Voyons, je ne vous veux aucun mal.
Il essaye de me calmer en me prenant la main. Je ne veux pas qu'l me touche ! Je veux m'enfuir loin de tous ! A son contact, j'ai un nouveau flash. Brutal et violent à la fois.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyMar 8 Aoû - 18:43

#Posté le jeudi 20 janvier 2005 12:22

Topic temporel

je tiens à m'excuser de ne pas avoir publié de nouveau chapitre depuis longemps mais c'est que je cherchai une manière brève et présice de décrire ce qu'allai voir Julie. J'avous que ce chapitre me prend plus de temps que les autres vu ce kil s'y passera. De plus je sors d'une semaine d'exam ne me laissant pas beaucoup de temps à moi. Encore toute mes excuse. Je vous promets que le prochain chapitre sera en ligne dans la semaine. Merci à vous de venir si nombruex pour me lire, ça fait chaud au coeur.....
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyMar 8 Aoû - 18:44

#Posté le jeudi 20 janvier 2005 19:40

L'initiation

J'étais dans une église peu commune. Les vitraux ne représentaient que des diables insufflant haine, luxure et discorde envers les humains présents auprès d'eux. Les bancs sont faits d'ébène massive. Les statuts aux formes diaboliques sont disposés au quatre coins de l'édifice et la croix derrière l'autel de marbre noir était retournée. Je suis habillé d'une toge noire, comme tout les autres d'ailleurs. Je me trouve dans les premiers rangs, assoiffée par le spectacle qui sera donné dans quelques instants. Il règne un bourdonnement de paroles toutes diverses mais se regroupant sur le même thème : l'envie d'assouvir un besoin par n'importe quel moyen. Une cloche grave retentit et tous firent silence. Un homme encapuchonné dans sa toge noire au reflet pourpre rentre par le cœur et le poste derrière l'autel. Tous les fidèles se lèvent et entonnent à l'unisson un chant blasphématoire. A sa fin, chacun s'assoit et l'homme se découvre. Il a le visage d'ange mais dans ses yeux brille une lueur maléfique le rendant froid. A sa morphologie, il ne doit pas dépasser les 26 ans. J'ai l'impression de ne jamais l'avoir vu et reste fasciné par cette apparition. Il commence alors son discours :
-Mes biens chers frère, mes biens chère sœur, Comme chaque année, nous accueillons les nouveaux membres de notre confrérie et leur faisons passer l'épreuve d'initiation. Je vais tout d'abord appeler Tristan Torn.
Un jeune homme se lève et s'avance vers l'autel. Il baise la main de l'homme au visage d'ange et dit :
-Je me promets de vous servir fidèlement afin de satisfaire vos désirs et de prêcher le satanisme autour de moi. Puissiez vous m'accorder la grâce que vous a prodigué Satan et permettre à mon humble âme de se faire une place près de lui.
Son débiteur le purifia et le plaça à ses côtés. Il appela deux hommes et une femme d'âge différent puis, à ma grande surprise il m'appelle :
-Et pour finir je vous demande d'accueillir Julie Webster.
Je me lève, un peu nerveuse par tous ses regards braqués sur moi mais quelque chose me trouble plus que ça. Le vassal de Satan me regarde si intensément que je me sens transpercée de part en part. A la différence des autres, il me tend la main et m'attire près de lui. Son empoigne est si intense que je me sens parcourir d'un flux d'une chaleur surprenante. Avant que je n'ai pu dire un mot il lance à l'assemblée :
-Regardez la bien, vous autres ! Cette novice est à moi ! Quiconque la touchera mourra de ma main ! Elle m'appartient !
Il y eut un murmure dans l'assemblée.
-C'est inhabituel, disait les uns.
-Comment ça se peut, murmuraient les autres.
-Silence, cria t il. Nous allons leur faire passer l'épreuve d'initiation !
Cinq caisses en bois sont apportées.
-Dans chacune d'elle il y a un serpent. Votre tâche consiste à sortir l'animal et le laissé agir.
Tristan se lance le premier avec tant de ferveur fanatique qu'à peine la main dans la boite, il la ressort immédiatement mordue. Il pousse un cri de douleur puis de la mousse blanche envahi sa bouche et il tombe à terre sans vie. La femme s'avance et plonge la sienne dans une autre boite et en sort un boa. Elle le prend en main et le laisse passer sa langue fourchue dans ses cheveux. Il parcourt alors ses épaules très lentement tant et si bien qu'elle se met à rire pensant avoir gagner sa place dans sa nouvelle famille. Mais, d'un geste lent mais ferme, le boa s'enroule autour de son cou et se resserre peu à peu. Tout le monde assiste à son agonie sans le moindre geste. Un des deux hommes restant s'avance vers la troisième boite et sort un petit serpent noir. Il s'enroule autour de son bras et n'en bouge plus. Au bout de quelques secondes, l'homme essaye de se défaire de l'animal qui reste solidement accroché. Perdant patience, il le brutalise se faisant mordre à son tour, mourrant comme Tristan. Le dernier homme présent est devenu pâle. Le vassal le regarde avec insistance mais devant la vision des corps à terre il s'enfuit en courrant hors de l'église, hué et insulté par les membres de l'assemblée. Après l'incident, tous les regards se retournent vers moi.
-A toi maintenant.
Il reste deux boite face à moi. Je prends celle de droite et plonge la main dedans et en ressort un petit serpent rouge et noir. Tous applaudissent et le vassal me le retire des mains.
-Tu es l'élu ! Tu peux faire parti de l'un d'entre nous ! Tu as la protection de notre maître à tous !
Quelqu'un lui apporte un calice au jeune homme.
-Ceci est le sang de ton maître. Bois.
Je m'en saisi à pleine main frôlant les doigts du vassal. J'en bois son contenu. Il récupère le calice et le pose sur l'autel. Il me prend la main et calme à tous :
-Voici Julie Webster, servante de Satan, notre père à tous !
L'assemblée se lève à l'unanimité et applaudit de plus belle. Après un temps, au creux de mon oreille, il me murmure :
-Je t'ai si longtemps attendu ma princesse.
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyMar 8 Aoû - 18:45

#Posté le mercredi 23 mars 2005 16:25

topic temporaire

suite à divers pblème d'ordre pers et aussi à cose d études g zapé ma nouvelle. dsl. mai g djà écri le pochain et continu encor en pe à en écrire d'otre av publication. prochain chapitre: 1er avril !!!!
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MessageSujet: Re: https://littleamy2.skyrock.com/   https://littleamy2.skyrock.com/ EmptyMar 8 Aoû - 18:45

#Posté le vendredi 01 avril 2005 18:38

Chanson nocturne

C'est lui ! Lui qui me fait tellement peur ! Lui qui veut me récupérer coûte que coûte ! J'ai son visage qui revient comme une bombe dans mon esprit. Je ne peux plus supporter sa vue ! Mais je ne vois que lui dans mes yeux ! Je me mets à hurler et à me débattre.
-Julie ! Julie, qu'est qui vous prend, me cri Steeves.
Je ne l'entends pas. Je suis si loin de lui tout en étant dans la même pièce. Il prend ma tête dans ses mains. Je me débats tant bien que mal. Mes sangles m'oppressent. Je veux me libérer ! Je veux me couper !
-Malicia ! Aides moi !
L'interne marmonne des paroles réconfortantes :
-Elle n'est pas là mais moi je ne vous quitterai pas. Dites moi ce qu'il vous arrive pour que je puisse vous aider.
Mes yeux recommencent à voir les contours de ma chambre. Je reviens peu à peu à la réalité.
-Je suis là, vous voyez ?
Mais je ne peux rien dire. Je pleure simplement. Comme je voudrais mourir ! Mais comment le lui faire comprendre ? J'ai la respiration saccadée. Il me regarde et m'éponge mes sueurs froides.
-Je...
Impossible de parler. Impossible de lui dire quoi que se soit. Rien ne veut sortir de ma bouche. Le choc est encore trop grand. Sa voix résonne encore dans ma tête :
-Je t'ai si longtemps attendu ma princesse.
De nouveau je me perds dans une folie sans nom. Je revis tout les flashs que j'ai pu faire jusqu'à présent. Ils ont un sens maintenant. Je suis rentré dans leur clan et je l'ai payé. Je me sens si bête d'avoir fait ça. Pourquoi ? J'ai mal dedans, très mal ! Je ne vois plus que ses brides de souvenir douloureux qui repassent en boucle dans ma tête. Je veux les arrêter, les oublier de nouveaux pour ne plus avoir jamais à m'en souvenir.
-Je vous en pris, continu Steeves, regardez-moi ! Je suis là. Tout va bien. Vous ne craignez plus rien.
Dans ma folie, je marmonne des paroles qui pour moi n'ont aucun sens. L'interne, quant à lui, essaye de me calmer.
-Ce n'est pas possible pas dans votre état. Je ne peux vous permettre de faire ça. N'y pensez plus, s'il vous plait.
J'hurle de plus belle et me débats si violemment que le lit se décale de quelques centimètres à chaque rebond.
-Infirmière ! Une dose de calmant vite, ordonne t il en se dirigeant vers la porte.
Tout s'enchaîne rapidement. Une piqûre dans le bras gauche et le noir total.

A mon réveil, une drôle de sensation m'envahi. Je ne suis plus attachée. J'ouvre les yeux et je remarque que je suis à nouveau en salle d'isolement. Je me lève doucement et vois que j'ai de nouveaux bandages tous ensanglantés au niveau des avants bras et des jambes. Qu'est ce que j'ai bien pu faire pour être amoché comme ça ? Est ce moi ou quelqu'un d'autre ? Le sentiment d'être épié revient une nouvelle fois.
-Steeves ? Malicia ?
Aucune réponse. Je me dirige à pas hésitant vers la porte vitrée de ma chambre. Je colle mon nez dessus mais il fait si noir que je ne vois rien au dehors. C'est étrange car d'habitude le couloir et éclairé de façon permanente par une veilleuse. La sensation d'être épié revient de nouveaux. Mais elle est différente : elle vient de partout. Des murs, de la porte, du plafond. Je deviens folle, je le sens. Je commence à tourner sur moi-même comme une toupie sans raisons apparentes. J'arrête mon manège quand j'entends des pas retentir dans le couloir. Ils sont nets et rythmés. On dirait que la personne qui les produits porte des souliers ou des chaussures à petits talons. Ils arrivent lentement mais sûrement vers l'endroit où je suis.
-Steeves ? Malicia, c'est toi, retentai je.
Une chanson tout d'abord étouffée me parvient aux oreilles. C'est la voix d'une petite fille. Mais que fait elle dans le noir toute seule à une heure pareille ? Je n'arrive pas à discerner les paroles au début mais plus elle se rapproche, plus je la comprends.
-Mon petit chien jouait près de moi ce jour là. Je l'adorais, mon chien. Il est devenu tout rouge quand je l'ai caressé, ce jour là. Je l'avais attaché à son arbre préféré et je l'ai caressé avec le couteau à pain. Il s'est couché, mon chien et il s'est mis à dormir. Ma mère m'a gondé parce que je l'ai ouvert pour voir ce qu'il y avait dedans. Je me suis mise en colère et puis j'ai frappé ma mère.
Je m'éloigne de la porte prise d'un effroi de plus en plus grandissant. La petite fille continuait.
-J'ai du te punir, maman, quand tu dormais l'autre soir. J'ai pris le cutter, maman, celui que tu avais caché et je t'ai ouvert la gorge pour te faire mieux respirer. Tu t'es débattu, petite maman, mais je t'ai bien eu. Maintenant c'est à ton tour, toi qui ne dors pas la nuit. Tu finiras comme maman, avec un cutter dans la gorge.
Elle avait terminé de chanter. Le silence était revenu. Pendant un moment, je reste sur mes gardes en retenant ma respiration. Ai je rêvé ou une petite fille s'était véritablement aventurée dans le couloir. Après un temps indéterminé, je fini par me faire revenir à la raison.
-Mais t'es complètement frappé, ma pauvre fille, dis je en riant de moi, et puis pendant que tu y es, pourquoi pas un éléphant rose traversant le mur ?
Je me dirige d'un pas déterminé vers la porte de ma chambre et me force à regarder dans l'obscurité. C'est alors qu'une petite main ce mets à tambouriner sur la vitre me faisant du même coup sursauter. La petite fille cri:
-Tu vas mourir, espèce de folle ! Il viendra te chercher ! Tu croyais lui échapper mais tu te trompes ! Traînée ! Vermine ! On te tuera !
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#Posté le jeudi 28 avril 2005 20:06

Un nouvel espoir

Elle tambourinait encore et encore contre la vitre de telle sorte que j'aurais cru qu'elle allait céder.
-Laisses moi ! Vas-t'en !
-On t'aura ! Tu mourras ! Tu ne pais rien pour attendre !
Je me rends compte que je suis plaqué contre le mur opposé à la porte. Pourquoi ai je mérité ça ? Je veux que ça s'arrêtes ! Maintenant ! Malgré la violence des coups portés contre la porte, je fais le vide en moi et ne trouve qu'une seule chose à faire pour remédier à mon mal : Me couper. Je ne sais pas avec quoi mais je m'en fiche. J'arrache violemment la gaze de mon bras gauche et me mets à griffer énergiquement les plaies récemment fermées. Je sens le liquide chaud couler entre mes doigts mais je ne m'arrête pas pour autant. Je réitère mes pulsions sur le bras droit puis sur mes jambes. Je veux que ça parte ! Je veux mourir ! Je veux mettre fin à tout ça ! Au plus vite ! La lumière du couloir se rallume, les coups donnés par la petite fille dans la porte disparaissent, j'arrête de m'acharner sur moi et tout redevient normal. Pas tout en fait. Le sol et les murs sont couvert de sang comme si je m'étais déplacé dans la pièce mais je ne me souviens pas de l'avoir fait. Ma chemise de nuit blanche et immaculée de rouge. Cette vision m'horrifie à tel point que je veux me refaire du mal mais au même moment la porte s'ouvre sur Steeves. A la vue de ma chambre, il est pris de panique mais quand il me voit m'acharné comme une malade sur mon bras, il court vers moi et me bloque les mains.
-Mais arrêtez ! Julie, ressaisissez-vous ! Vous vous faites du mal ! Je ne vous ai pas remise ici pour que vous recommenciez !
-Je m'en fou ! Laissez-moi ! Je fais ce que je veux ! Si je veux m'automutiler et m'envoyer six pieds sous terre, c'est mon problème ! C'est pas parce que je suis ici qu'il vous ai permis de m'empêcher contre mon gré !
A ma réponse, son visage s'illumine.
-Vous m'entendez, me sourit il.
-Oui mais laissez moi je vous dis !
Je griffe ce que je peux malgré l'étreinte du médecin.
-Qu'est ce qu'il vous ai arrivé ?
-Vous ne l'avez pas vu, demandais je tout en continuant à me dégager de son emprise.
-Quoi donc ?
-La petite fille !
-Mais de quoi me parlez-vous ?
-Faites pas comme si vous ne l'aviez pas vu ! Elle était là !
-Expliquez-moi.
A bout de nerf, je lui hurle dans les oreilles :
-Laissez moi crever ! Je fais ce que je veux ! J'en ai marre de toute cette histoire ! Je veux mourir, vous entendez ! Je veux me faire mal alors laissez-moi tranquille !
-Je ne peux pas, répond Steeves calmement.
-Si vous le pouvez ! Mais c'est votre étique ne qui veut pas, c'est ça, hein, avouez ! Vous vous en foutez de moi tout ce qu'il vous importe c'est que je vive pour souffrir encore plus, c'est tout !
-Ce n'est pas vrai.
-Mais si c'est vrai ! Vous m'éloignez de la seule personne qui compte pour moi tout ça parce qu'elle à commis un meurtre et vous me retenez ici pour ma survie ! Arrêtez vos belles histoires et laissez moi en paix !
Je me débats plus violemment mais il tient bon.
-Vous ne comprenez pas que je fais tout pour vous ? Je vous traite avec beaucoup plus d'égard que n'importe qui dans cet hôpital. Tout le monde croit que vous êtes folle et qu'il faut vous laisser vous enfoncer dans votre folie mais moi je dis que vous en valez la peine parce que vous êtes perdue. Vous ne savez même plus qui vous êtes, vous avez perdu vos parents et votre petit frère. Il ne vous reste que cette amie meurtrière et qui se fout de vous.
-Elle tient à moi ! Elle est ma sœur ! Elle a toujours été là pour moi ! Laissez là en dehors de vos histoires débiles ! Vous n'avez pas le droit de la traiter comme ça !
-Ce que j'essaye de vous dire c'est que je ne veux pas vous perdre car je me sens responsable de vous, vous comprenez ?
-Et bien je vais vous donner une info, je ne suis pas votre fille ! Vous ne me connaissez que depuis mon entré dans cet hôpital et rien de plus ! Laissez-moi !
-Vous m'avez parlé à l'instant d'une petite fille n'est ce pas ?
-Oui, et alors ?
-Serait il possible qu'on en parle ? Enfin si vous pouvez vous calmer.
Je suis si énervée par les propos qu'il vient de me tenir que je mets un temps infini à faire le vide en moi pour lui répondre. Mes muscles se détendent et mes pulsions s'atténuent un peu. Les yeux de l'interne me fixant me permet de reprendre pied doucement.
-Elle était dans le couloir il y a quelques minutes.
-Savez vous sa taille ou un signe particulier l'identifiant.
Je réfléchi en fronçant les sourcils et tente de me rappeler.
-Oui... Elle avait des souliers et une petite voix sadique. Je me rappelle que son poing sur ma vitre n'atteignait pas la moitié. Elle devait être assez jeune, je pense.
-Que vous a t elle dit ?
-Qu'ils viendraient me chercher et elle a commencé à m'insulter et...
Je secoue la tête pour enlever ses insultes de mon esprit mais le jeune interne la prend dans ses mains.
-Regardez-moi, Julie, c'est fini. Je suis là maintenant. Vous n'avez plus rien à craindre.
Je me mets à pleurer. Je n'en peux plus de cette menace que je ressens tout le temps. Pourquoi me veux t on tant de mal ? Ai je fais une erreur ? Pour la première fois en tout ce temps dans l'hôpital, je prends Steeves dans mes bras.
-Je n'en peux plus ! Je veux que vous m'aidiez ! Je ne sais plus en quoi croire. C'est horrible cette torture mentale que je subis. Je me sens bien et on me rappelle une faute que je ne me souviens pas avoir commise.
Un peu perplexe par ce qui vient de ce produire, il pose ses mains dans mon dos en signe de compassion.
-Je vous aiderai de mon mieux. Vous avez ma parole.
Je me sens rassurée, les yeux fermés, la tête dans son cou. Je rouvre les yeux et regarde par la fenêtre de ma cellule. L'impression d'être épiée revient et une forme noire passe devant la vitre.
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